Sécheresse précoce en Italie : des inquiétudes pour l’agriculture
Le 12 avril, l’Italie a présenté un décret « sécheresse » pour faire face à une sécheresse précoce qui touche particulièrement le nord-est de l’Italie, et le Pô. Mettant en péril, notamment, la culture du riz dans le pays.
Pour la seconde année consécutive, l’Italie est touchée par une sécheresse précoce. L’hiver doux, et le manque de neige en janvier et février, avec près de 40 % de précipitations en moins, n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques, et le fleuve Pô reste à son plus bas niveau et son débit est le plus faible de ces trente dernières années pour un mois d’avril. Selon la Cima (Centre international de surveillance de l’environnement en Italie), « le déficit de neige pour l’hiver 2022-2023 est de -64 %, comparé aux 12 années précédentes » ; des mesures qui sont généralement enregistrées à la fin du mois de juin.
La production de riz pour 2023 devrait donc chuter, la sécheresse ayant pour conséquence que les agriculteurs devraient réduire la superficie des terres rizicoles à leur niveau le plus bas « depuis deux décennies ». L’Italie cultive environ 50 % du riz produit dans l’Union européenne et est le seul producteur au monde des riz les plus adaptés au risotto, tels que l’Arborio et le Carnaroli. L’année dernière, l’agriculture, qui emploie 3,5 millions de personnes dans la région de la plaine du Pô, a subi six milliards d’euros de dommages dus à la perte de production, selon la Coldiretti, association nationale des agriculteurs italiens.