Anciens exploitants
SDAE, une section de la FDSEA conviviale, active, et dynamique
Sous la présidence de Jean Beraud, la Section départementale des Anciens Exploitants s'est réunie
à St Paulien le 9 juin pour son assemblée générale annuelle en présence de plus de 150 participants.
Sous la présidence de Jean Beraud, la Section départementale des Anciens Exploitants s'est réunie
à St Paulien le 9 juin pour son assemblée générale annuelle en présence de plus de 150 participants.
n La salle du Chomeil à St Paulien était pleine ce vendredi 9 juin pour accueillir les adhérents de la Section Départementale des Anciens Exploitants (SDAE) de Haute-Loire, qui se sont déplacés en nombre -plus de 150- pour assister à l'assemblée générale annuelle, pour la plus grande joie du président Jean Beraud et du président régional (SRAE) Jean-Claude Chalencon.
De cette assemblée, un message fort est ressorti : le renouvellement des générations. Tant au plan départemental que régional, les responsables ont appelé les jeunes retraités à rejoindre leurs rangs et à accepter progressivement des responsabilités au sein de leur syndicat pour prendre le relais, avec bien sûr le soutien et le parrainage des plus anciens. Jean-Claude Chalencon qui se représente à la tête de la SRAE lors des élections du 22 juin prochain, souhaite que désormais le conseil d'administration AuRA compte 4 représentants par département au lieu de 3, et insiste pour que les "jeunes" s'investissent à ses côtés. Même message de la part de Jean Beraud qui attend aussi des "jeunes" au CA départemental.
Des activités tous les mois
Convivialité et dynamisme sont les mots qui définissent la SDAE, et au vu du rapport d'activités 2022, on peut dire que les anciens agriculteurs et agricultrices et leurs conjoints savent profiter de bons moments partagés.
Les assemblées de sections (Yssingeaux, Le Puy et Brioude), les repas, les escapades à Vichy, dans la forêt de Tronçais, à Ambert, les vacances aux Baléares ou encore le séjour dans le Jura… attestent d'un emploi du temps bien rempli pour «Jeannot» et les adhérents de la SDAE au cours de l'année 2022. Et le programme 2023 est tout aussi riche avec notamment un spectacle des Bodin's à
St-Étienne, des vacances en Cantabrie puis en Haute-Savoie, une journée sportive avec du Tir et du Bowling…
Des revendications
Parmi les sujets abordés lors de cette assemblée générale, les retraites étaient bien sûr au coeur de l'actualité, un sujet repris par l'ensemble des intervenants. D'abord, les élus SDAE se sont félicités de l'aboutissement de leur combat pour la revalorisation des petites retraites agricoles pour les exploitants et les conjoints collaborateurs, qui atteignent "un petit 85% du SMIC" dixit Jean Beraud. Mais ils restent dans l'attente de quelques points importants, au travers de la loi Chassaigne II. Le président régional s'insurge contre le gouvernement sur le point spécifique de la réversion des veuves et veufs : "c'est une honte" ose-t-il. De même, il dénonce une différence de traitement entre le régime agricole et le régime général, sur les plafonds à 961€ pour le régime agricole et 1322€ pour les autres. Et de noter que la nouvelle loi sur les retraites, votée à l'Assemblée Nationale avec le 49.3, n'apportera rien de plus aux agriculteurs si ce n'est de "travailler 2 ans de plus". Laurent Duplomb, sénateur, invité, a répondu à Jean-Claude Chalencon en affirmant avoir voté la réforme et donc le recul de l'âge de la retraite stipulant que ce ne sera pas "travailler 2 ans de plus, mais quelques mois puisque en moyenne les gens partent à 63 ans et 2 mois". Et d'ajouter qu'en tant que paysan, "je prends du plaisir à travailler et j'aimerais travailler jusqu'au delà de 70 ans". Un message pas vraiment partagé par la salle ni par la tribune. Jean-Claude Chalencon a aussi mentionné l'absence de financement pour honorer la promesse gouvernementale de calculer la retraite des agriculteurs sur les 25 meilleures années.
L'invitée de la région, nouvellement élue, Nicole Quiroux a félicité la SDAE de Haute-Loire, pour son "dynamisme" et la forte participation des adhérents à l'assemblée générale. Si la revalorisation des retraites agricoles est à souligner, elle note toutefois que pour augmenter le revenu des retraités du monde agricole, il faut jouer sur la baisse des charges, et notamment sur les assurances complémentaires. Jean Beraud en a profité pour mettre en avant les partenariats qui lient la SDAE avec Mutualia, Groupama et la MSA et qui vont dans le sens d'une régulation des charges.
Une section FDSEA active
Chargé de clôturer les travaux, le président de la FDSEA Claude Font a lui aussi salué le "dynamisme" de cette section et la "disponibilité de ses adhérents sur toutes nos actions, pour venir en soutien" aux actifs. Il s'est joint aux responsables sur leur appel au renouvellement des générations au sein de toutes les structures agricoles, pour "continuer à faire vivre les structures que vous avez créées".
En fin d'assemblée, Nicole Quiroux a soulevé une question qui se pose au niveau national à propos du nom du syndicat. SNAE (Syndicat national des Anciens Exploitants) pourrait devenir SNAR (Syndicat national des Agriculteurs Retraités) ; un nom décliné à tous les niveaux de la pyramide.
À suivre…
Zoom sur…
Anticiper la transmission de son patrimoine
Céline Bernard, juriste et Vincent Perot, conseiller Patrimoine,
à Cerfrance Haute-Loire sont intervenus sur le thème de la transmission de son patrimoine.
En préambule, les intervenants ont précisé que chacun sera un jour confronté à ce sujet pour son compte personnel, de façon subite suite à un décès ou de manière organisée, et invitent les congressistes à anticiper et à réfléchir à la transmission de leur patrimoine : "ça ne fait pas mourir !" ont-ils ironisé. Céline Bernard ajoute : "organiser la transmission de son patrimoine, c'est du cas par cas. Certains d'entre vous sont marié(e)s, veufs ou veuves, divorcé(e)s, remarié(e)s, ont des enfants ou pas, des conjoints avec enfants…", des situations variées qui appellent à des solutions de transmission différentes. Les intervenants expliquent aussi que la réglementation évolue au fil des gouvernements, ce qui complexifie encore les choses. Pour enfoncer le clou, Vincent Perot a dit : "si vous ne faites rien, ce sont vos enfants ou votre conjoint(e) qui devront gérer… mais quand il manque quelqu'un, après un deuil, ce n'est pas facile de tout gérer". Et de mettre en garde, "si ce n'est pas bien préparé, ça peut mettre en péril la pérennité de l'exploitation".
Les choix de chacun sont fonction du patrimoine dont il dispose, de sa situation familiale, de ses envies et besoins (réduire sa fiscalité, urgence à transmettre, conserver des revenus, conserver un contrôle, éviter des conflits familiaux…). Il faut alors se poser les bonnes questions : situation familiale, régime matrimonial, biens personnels ou en indivision… Il revient aussi à établir la liste des héritiers : descendants, ascendants, autres… Attention, le conjoint a des droits mais n'est pas héritier.
Quand on a fait le point sur tous ces aspects, plusieurs solutions existent pour transmettre son patrimoine : vendre, louer, donner… et en terme de donation on distingue, la donation aux enfants, entre époux, au dernier vivant, la donation-partage…
Nous n'entrerons pas dans le détail de l'intervention des deux conseillers Cerfrance, tant le sujet est complexe, mais nous rappellerons que la transmission de son patrimoine est un sujet dont il faut se préoccuper avec l'appui d'experts, pour faire les choses dans la sérénité, en garantissant au mieux les intérêts de chacun et l'intégrité familiale.