RN 122 : la Chambre d’agriculture opte pour la variante “mairie de Sansac”
Au regard de l’impact sur l’activité agricole, les élus de la Chambre d’agriculture souhaitent que soit privilégié le tracé proposé par la mairie de Sansac-de-Marmiesse.
Réunis en session vendredi, les élus de la Chambre d’agriculture ont adopté à l’unanimité, moins deux abstentions, une délibération portant sur l’aménagement de la RN122 et plus précisément sur le choix de l’itinéraire à privilégier quant à la déviation de Sansac-de-Marmiesse et au raccordement au contournement sud d’Aurillac. Considérant que ce projet “revêt un intérêt majeur pour l’économie départementale et que tous les moyens doivent être mis en œuvre pour qu’il soit réalisé dans les meilleurs délais”, que “l’itinéraire retenu doit éviter la traversée de zones urbanisées ou appelées à le devenir” afin que cet axe soit véritablement structurant, que “l’activité agricole de cette zone périurbaine subit déjà des contraintes fortes”, que “les variantes 1, 2 et 3 auront une incidence plus importante sur l’activité agricole en utilisant notamment l’assiette de la RD 153, ce qui nécessitera la création de voies parallèles pour la desserte en particulier du parcellaire” et, enfin, que les variantes 2 et 3 “créeraient de plus des perturbations et des nuisances beaucoup plus importantes pour les habitations riveraines”, les élus consulaires ont donc demandé que la variante dite “de la mairie de Sansac” soit retenue. Au préalable, Julien Fau, lui-même concerné comme trois autres élus professionnels, avait rappelé que la Chambre d’agriculture avait été sollicitée voilà deux ans déjà par la Dreal pour conduire des études préalables. Dans ce cadre, l’ensemble des exploitants et propriétaires potentiellement concernés par cet aménagement routier avaient été rencontrés avant qu’en juin dernier une analyse comparative des trois variantes (celle de la mairie de Sansac n’avait alors pas encore été formulée) ne soit commandée à la Chambre.
Les contraintes du péri-urbain
“Au total, selon les variantes, ce sont peu ou prou une dizaine d’exploitations qui seraient touchées dans ce secteur qui a fait l’objet d’un remembrement”, a exposé l’ancien président des JA, précisant que nombre d’entre elles avaient vu des jeunes s’installer dans les dernières années et étaient d’ores et déjà confrontées aux contraintes liées notamment à la zone d’Esban avec les problématiques de déplacements d’animaux, de véhicules agricoles, d’accès aux parcelles sur des axes déjà très fréquentés. “Nous ne sommes absolument pas contre le développement économique et routier, bien au contraire, mais ce n’est pas toujours évident à concilier avec notre métier”, a tenu à souligner J. Fau.
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