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Répondre aux marchés publics : un nouveau secteur pour l’agriculture

 Les 23 et 24 juillet, la chambre d’agriculture de Lozère propose aux agriculteurs une formation sur les marchés publics, et comment y répondre efficacement.

Une formation
Une formation
© Patrick Cronenberger

En lien avec Michel Rampon, consultant et formateur auprès d’entrepreneurs en Lozère, la chambre d’agriculture a donc décidé d’ouvrir cette nouvelle formation pour accompagner les agriculteurs qui souhaitent répondre à des marchés publics. Avec un objectif affirmé pour les agriculteurs : « Réussir ses réponses aux appels d’offres de la restauration collective ; obtenir de nouveaux marchés de vente en circuits courts, pour mieux valoriser sa production ». La formation s’adresse en premier lieu aux agriculteurs souhaitant répondre à des appels d’offres de produits alimentaires, et « se lancer dans la réponse écrite et en ligne ». Parmi les pré-requis demandés, « l’utilisation courante des outils bureautiques ». « Être à l’aise avec l’utilisation d’un ordinateur, au xxie siècle, ce n’est plus un luxe, juste un impératif vital », souligne Michel Rampon. Au cours de la formation, les agriculteurs seront amenés à mieux comprendre les fondamentaux des marchés publics : « connaître le fonctionnement de l’achat public, le cadre juridique, les seuils et procédures applicables, les types de marchés publics existants ». Pour Christine Beaumevieille, conseillère circuit court, agritourisme et entreprise à la chambre d’agriculture, « les marchés publics sont intéressants pour les agriculteurs pour plusieurs raisons. D’abord, pour développer le chiffre d’affaires de son exploitation : les marchés publics proposent souvent des contrats sur plusieurs années ce qui permet aux agriculteurs d’avoir un revenu fixe et régulier. C’est aussi un moyen de diversifier les canaux de vente des producteurs. Comme on dit « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Le marché public permet d’avoir une visibilité sur les commandes. L’agriculteur peut s’organiser avec son volume de production et ses différents canaux de commercialisation. Pour la valorisation des produits locaux, ensuite. De plus en plus de collectivités privilégient les produits locaux ce qui favorise les producteurs locaux, les circuits courts et la qualité des produits ».

Apprendre à répondre aux marchés« Cependant, avertit Christine Beaumevieille, répondre à un marché public, c’est aussi s’engager. Les agriculteurs répondant à un appel d’offres doivent avoir un volume de production suffisant au regard de la demande et maîtriser le processus de fabrication, de conditionnement et de livraison ». Et c’est bien de cela qu’il s’agit, savoir répondre à un marché public sans se tromper – marchés publics par lesquels passent les marchés de la restauration collective en grande majorité », car les règles peuvent faire peur lorsqu’on se lance sans connaissance. « Les marchés publics sont régis par le Code de la commande publique. Il s’agit de régir les achats publics dans le respect des deniers publics tout en préservant l’égalité des chances pour les opérateurs économiques d’accéder à la commande publique, la transparence du processus d’achat. Les règles peuvent différer suivant la nature des achats (fournitures, services, travaux) et les montants en jeu. Ces règles sont parfaitement maîtrisées par les acheteurs et pour l’opérateur économique, le processus de réponse aux appels d’offres étant très similaire dans la majorité des cas », détaille Michel Rampon. Pour Christine Beaumevieille, « répondre à un marché public peut décourager les agriculteurs car il est nécessaire de respecter un certain formalisme. La formation proposée par la chambre d’agriculture va permettre aux agriculteurs de mieux appréhender la procédure de réponse à un marché public et de mieux comprendre son fonctionnement. Grâce à cette formation, les agriculteurs pourront analyser la demande et proposer une offre correspondant à la demande des acheteurs publics ». Pour la conseillère circuit court, agritourisme et entreprise à la chambre d’agriculture, le potentiel de marchés publics auxquels les agriculteurs peuvent répondre est important : « Entre le grand nombre d’établissements publics et privés incluant des restaurations collectives tel que les écoles, maisons de retraite, les foyers d’accueil médicalisés, les hôpitaux, et la politique de soutien au développement à une alimentation plus durable (loi Égalim) qui favorise l’approvisionnement en produits locaux, le potentiel de marché public est assez important. La demande en approvisionnement de produits locaux est croissante. Qui plus est, en Lozère, il existe déjà un vrai dynamisme autour de l’agriculture. Des nombreuses initiatives de promotion de l’agriculture et des circuits courts sont déjà en place et ne cessent de se développer. Il y a de la place pour tous les agriculteurs, qu’ils fournissent les structures privées, à travers un appel d’offres, des clients privés ou les consommateurs en direct ». Mieux vaut-il être formé pour parer à toute éventualité. 

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