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FRSEA
Rentrée syndicale en Limousin : la hausse des charges est préoccupante

Alors que les plus jeunes reprenaient le chemin de l’école, le conseil d’administration de la FRSEA Limousin a lui aussi effectué sa rentrée mardi 4 septembre. Au rang des préoccupations, la flambée des prix des matières premières mais aussi les contrôles PAC et la PAC.

© La Creuse agricole et rurale
Après la sécheresse de 2011, la hausse des charges et en particulier du prix des matières premières menace l’élevage limousin. Les présidents de la FRSEA Limousin et des FDSEA de Creuse, Corrèze et Haute-Vienne n’ont pas caché leur inquiétude lors de la conférence de presse qui a suivi le conseil d’administration du 4 septembre. États-Unis, Russie, Europe, en 2012 la sécheresse a touché de nombreux pays du globe. Si elle a relativement épargné la France, ses conséquences se font pourtant sentir depuis quelques mois. La hausse du coût des céréales, matières premières dans l’alimentation animale, vient s’ajouter à celle de l’engrais, de l’énergie, etc. L’élevage limousin en fait les frais. « Malgré l’augmentation des cours de la viande, le prix n’est toujours pas rémunérateur pour les éleveurs car cette augmentation est absorbée par la hausse des charges », a expliqué Pascal Lerousseau, président de la FDSEA de la Creuse. Pour tenter de remédier à une situation qui risque de se reproduire dans les années à venir, FDSEA et FRSEA appellent de leurs vœux un travail en commun entre éleveurs et céréaliers. Comme le rappelle Joseph Mousset, président de la FDSEA de Haute-Vienne, « Production animale et production végétale sont étroitement liées. Le déclin de l’une entraînerait le déclin de l’autre. » Après la décapitalisation observée l’an passé, il est urgent d’agir.
La hausse des charges n’est pas la seule épine dans le pied de l’élevage limousin. Les contrôles PAC et l’excès de zèle de certains contrôleurs ont aussi été pointés du doigt par les responsables syndicaux de la région. Sans contester le bien fondé de ces contrôles, la profession s’insurge en revanche contre le manque de souplesse qui le caractérise. Pour une boucle perdue, un jour de retard pour une déclaration, les pénalités sont légion. D’autant que l’agriculteur n’est bien souvent pas responsable de ce qui lui est reproché. Un exemple ? Le contrôle des surfaces par télédétection qui peut faire apparaître des écarts avec les déclarations faites initialement et qui sont dues à l’utilisation d’unités de mesure différentes.
Toutes ces craintes conduisent FDSEA et FRSEA à s’intéresser de près à la PAC à venir. « Nous avons besoin de mesures adaptées pour nos zones herbagères, indique Tony Cornelissen, président de la FDSEA de Corrèze. Le Limousin est l’une des régions qui possède le plus de prairies permanentes. Or, nous l’avons vu en 2011, c’est la production la plus sensible aux aléas climatiques. Il nous faut revenir vers la polyculture élevage pour plus d’autonomie et ne pas sacraliser les prairies permanentes. » Points essentiels entre tous, la nécessité du maintien du budget de la PAC et de création d’outils de régulation ont été rappelés. Le mot de la fin a été prononcé par Bruno Gausson, président de la FRSEA Limousin : « Aujourd’hui, notre région possède le revenu agricole le plus bas de France. Il faut nous laisser les moyens de produire. »

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