Lentilles Vertes du Puy
Renforcer l’intérêt économique de la Lentille Verte du Puy
Lentilles Vertes du Puy
Les adhérents du groupement des producteurs de Lentilles Vertes du Puy étaient rassemblés à Landos pour l’assemblée générale de leur structure.
A la tribune : Franck Rocher, Marcel Avont et Laurent Beraud.
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HLP
Le 14 décembre, le groupement des producteurs de Lentilles Vertes du Puy dressait le bilan de ses activités devant ses adhérents venus en nombre à Landos.
Dès l’ouverture de cette assemblée générale, le président du groupement, Laurent Beraud, a évoqué la première des préoccupations de la filière Lentille Verte du Puy, le recul des emblavements : «Face à la diminution des emblavements, le groupement des producteurs de Lentille Verte du Puy entend renforcer l’intérêt économique de la Lentille et persévérer dans l’optimisation de la technique. Il faut trouver des hectares supplémentaires».
Or pour inciter les producteurs à semer plus de Lentilles Vertes du Puy, il faut des prix plus attractifs.
Augmentation significative du prix
Le groupement a donc interpellé les conditionneurs sur les prix de la Lentille Verte du Puy. «Nous avons demandé une hausse du prix et nous avons insisté pour que ces prix soient communiqués dès le mois de septembre» explique Laurent Beraud. Les conditionneurs ont répondu à cette demande par une augmentation du prix de 20%. «Cela montre la volonté des conditionneurs de faire perdurer la filière. Toutefois, je reste persuadé qu’il faudra que l’on arrive à payer la Lentille Verte du Puy à 2000 e/tonne» a signalé Laurent Beraud.
L’une des raisons pour lesquelles les producteurs ont actuellement tendance à se détourner de cette production phare du département, c’est la hausse du cours des céréales. Or, une étude comparative sur la marge brute à l’hectare du blé et de la Lentille Verte du Puy donne pourtant l’avantage à la Lentille ! «Une Lentille Verte du Puy à 9 qx/ha à 1800 €/t équivaut à un blé à 60 qx/ha à 200 € en terme de marge brute» a révélé l’auteur de cette étude Jean-Christophe Maury animateur du groupement.
Fédérer tous les producteurs
Le groupement des producteurs de Lentille Verte du Puy a souligné sa volonté de fédérer l’ensemble des producteurs de la zone d’appellation : «notre groupement a participé au travail du syndicat des producteurs de Lentilles Vertes du Puy et nous nous sommes rendus compte que les producteurs ont tous les mêmes soucis et les mêmes attentes.
Cela me conforte donc dans la volonté de rassembler tous les producteurs» indique Laurent Beraud.
Au moment du renouvellement des administrateurs du groupement, le président a remercié Robert Chouvier pour le travail accompli durant ses 26 années à la tête du groupement des producteurs. Robert Chouvier n’a pas souhaité renouveler son mandat, mais il continuera d’assurer la promotion de la perle verte au sein de la confrérie de la Lentille Verte du Puy.
Cette assemblée générale fut résolument tournée vers la technique et plus particulièrement sur toutes les actions qui ont été conduites dans le cadre de la commission technique de l’ODG.
Le président de cette commission, Franck Rocher, a rappelé la raison d’être de cette structure : «la commission technique étudie toutes les possibilités qui permettent de sécuriser la production. Elle travaille sur plusieurs axes : la semence (Anicia), les traitements herbicides et fongicides et les stimulateurs de défenses naturelles. Toutes les méthodes agronomiques complémentaires sont expérimentées pour donner, à terme, des techniques alternatives innovantes et durables aux producteurs».
La filière travaille sur l’amélioration variétale. Anicia, créée il y a 30 ans, s’avère très sensible à la rouille. Cette variété appartient à Agri Obtentions, une filiale de l’INRA qui se situe à Clermont. Cette société a accepté de rechercher dans ses collections des cousines ou des petites soeurs d’Anicia. «300 lignées ont été semées à Bains, un secteur fortement impacté par la rouille. Sur ces 300 lignées, une trentaine sont intéressantes. Ces dernières ont été récoltées et seront semées l’an prochain» a expliqué Bernard Daudet, en charge du suivi technique de la Lentille Verte du Puy au sein de l’ODG.
Le travail conduit sur l’amélioration variétale induisant un budget conséquent, la commission technique de l’ODG s’est tournée vers le Conseil régional d’Auvergne : «Nous avons été bien reçus et nous avons pratiquement obtenu un accord de subvention de leur part» explique Franck Rocher. Un nouveau chantier est donc lancé.
En matière d’herbicides, la filière a réussi à décrocher une autorisation du Challenge 600 en post levée assortie d’un délai de 90 jours à respecter.«Ce délai étant jugé trop long, la filière a demandé une autorisation avec un délai raccourci à 60 jours. Le Challenge 600 est toutefois en cours de réévaluation et des incertitudes pèsent quant à son utilisation après 2014» a expliqué Bernard Daudet.
Essais : indemniser les producteurs
Depuis quelques années, la Lentille Verte du Puy souffre de l’absence de molécules réellement efficaces contre les adventices. «Mettre au point une molécule coûte 1 milliard d’euros. Il est donc difficile d’obtenir un nouveau produit spécifique à la Lentille. Nous réalisons donc des essais avec les produits existants» a expliqué Françoise Baubet, de la DRAAF-SRAL Auvergne.
En 2013, de nombreuses plate-forme d’essais vont être mises en place chez les producteurs et pour Franck Rocher «le temps est venu d’indemniser les agriculteurs qui mettent une parcelle à disposition. L’ODG a accepté cette idée». Une affaire à suivre.
Franck Rocher a terminé son intervention en encourageant les producteurs à semer des Lentilles Vertes du Puy.
Dès l’ouverture de cette assemblée générale, le président du groupement, Laurent Beraud, a évoqué la première des préoccupations de la filière Lentille Verte du Puy, le recul des emblavements : «Face à la diminution des emblavements, le groupement des producteurs de Lentille Verte du Puy entend renforcer l’intérêt économique de la Lentille et persévérer dans l’optimisation de la technique. Il faut trouver des hectares supplémentaires».
Or pour inciter les producteurs à semer plus de Lentilles Vertes du Puy, il faut des prix plus attractifs.
Augmentation significative du prix
Le groupement a donc interpellé les conditionneurs sur les prix de la Lentille Verte du Puy. «Nous avons demandé une hausse du prix et nous avons insisté pour que ces prix soient communiqués dès le mois de septembre» explique Laurent Beraud. Les conditionneurs ont répondu à cette demande par une augmentation du prix de 20%. «Cela montre la volonté des conditionneurs de faire perdurer la filière. Toutefois, je reste persuadé qu’il faudra que l’on arrive à payer la Lentille Verte du Puy à 2000 e/tonne» a signalé Laurent Beraud.
L’une des raisons pour lesquelles les producteurs ont actuellement tendance à se détourner de cette production phare du département, c’est la hausse du cours des céréales. Or, une étude comparative sur la marge brute à l’hectare du blé et de la Lentille Verte du Puy donne pourtant l’avantage à la Lentille ! «Une Lentille Verte du Puy à 9 qx/ha à 1800 €/t équivaut à un blé à 60 qx/ha à 200 € en terme de marge brute» a révélé l’auteur de cette étude Jean-Christophe Maury animateur du groupement.
Fédérer tous les producteurs
Le groupement des producteurs de Lentille Verte du Puy a souligné sa volonté de fédérer l’ensemble des producteurs de la zone d’appellation : «notre groupement a participé au travail du syndicat des producteurs de Lentilles Vertes du Puy et nous nous sommes rendus compte que les producteurs ont tous les mêmes soucis et les mêmes attentes.
Cela me conforte donc dans la volonté de rassembler tous les producteurs» indique Laurent Beraud.
Au moment du renouvellement des administrateurs du groupement, le président a remercié Robert Chouvier pour le travail accompli durant ses 26 années à la tête du groupement des producteurs. Robert Chouvier n’a pas souhaité renouveler son mandat, mais il continuera d’assurer la promotion de la perle verte au sein de la confrérie de la Lentille Verte du Puy.
Cette assemblée générale fut résolument tournée vers la technique et plus particulièrement sur toutes les actions qui ont été conduites dans le cadre de la commission technique de l’ODG.
Le président de cette commission, Franck Rocher, a rappelé la raison d’être de cette structure : «la commission technique étudie toutes les possibilités qui permettent de sécuriser la production. Elle travaille sur plusieurs axes : la semence (Anicia), les traitements herbicides et fongicides et les stimulateurs de défenses naturelles. Toutes les méthodes agronomiques complémentaires sont expérimentées pour donner, à terme, des techniques alternatives innovantes et durables aux producteurs».
La filière travaille sur l’amélioration variétale. Anicia, créée il y a 30 ans, s’avère très sensible à la rouille. Cette variété appartient à Agri Obtentions, une filiale de l’INRA qui se situe à Clermont. Cette société a accepté de rechercher dans ses collections des cousines ou des petites soeurs d’Anicia. «300 lignées ont été semées à Bains, un secteur fortement impacté par la rouille. Sur ces 300 lignées, une trentaine sont intéressantes. Ces dernières ont été récoltées et seront semées l’an prochain» a expliqué Bernard Daudet, en charge du suivi technique de la Lentille Verte du Puy au sein de l’ODG.
Le travail conduit sur l’amélioration variétale induisant un budget conséquent, la commission technique de l’ODG s’est tournée vers le Conseil régional d’Auvergne : «Nous avons été bien reçus et nous avons pratiquement obtenu un accord de subvention de leur part» explique Franck Rocher. Un nouveau chantier est donc lancé.
En matière d’herbicides, la filière a réussi à décrocher une autorisation du Challenge 600 en post levée assortie d’un délai de 90 jours à respecter.«Ce délai étant jugé trop long, la filière a demandé une autorisation avec un délai raccourci à 60 jours. Le Challenge 600 est toutefois en cours de réévaluation et des incertitudes pèsent quant à son utilisation après 2014» a expliqué Bernard Daudet.
Essais : indemniser les producteurs
Depuis quelques années, la Lentille Verte du Puy souffre de l’absence de molécules réellement efficaces contre les adventices. «Mettre au point une molécule coûte 1 milliard d’euros. Il est donc difficile d’obtenir un nouveau produit spécifique à la Lentille. Nous réalisons donc des essais avec les produits existants» a expliqué Françoise Baubet, de la DRAAF-SRAL Auvergne.
En 2013, de nombreuses plate-forme d’essais vont être mises en place chez les producteurs et pour Franck Rocher «le temps est venu d’indemniser les agriculteurs qui mettent une parcelle à disposition. L’ODG a accepté cette idée». Une affaire à suivre.
Franck Rocher a terminé son intervention en encourageant les producteurs à semer des Lentilles Vertes du Puy.