JA
Renforcer l'existant et donner plus de cohérence au PAI
Le syndicat Jeunes agriculteurs propose que le Point d’accueil installation (PAI) puisse être utilisé par les agriculteurs tout au long de leur vie, et non pas seulement au moment de l’installation. Point de vue de Guillaume Avinain, secrétaire général de JA43.
Le syndicat Jeunes agriculteurs propose que le Point d’accueil installation (PAI) puisse être utilisé par les agriculteurs tout au long de leur vie, et non pas seulement au moment de l’installation. Point de vue de Guillaume Avinain, secrétaire général de JA43.
Pourquoi réformer le Point Accueil Installation (PAI) ?
Guillaume Avinain, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire : Ce projet, qui n'est pas encore acté à ce jour, est issu du rapport d'orientation que les JA ont présenté lors de leur 54e congrès. Nous sommes partis du constat suivant : entre 2016 et 2026, 45% des agriculteurs vont prendre leur retraite ; nous sommes donc face à un défi phénoménal en terme de transmission ! Et pour remplacer tous ces départs, il va falloir installer beaucoup de jeunes. C'est pourquoi au sein des JA, nous avons pensé qu'il fallait renforcer le lien entre installation et transmission au sein du PAI, la structure, selon nous, la mieux placée pour intervenir en la matière. Le PAI fonctionne déjà très bien en matière d'installation mais il s'agit à présent de renforcer son volet transmission en vue d'accompagner les cédants.
Les JA souhaitent par ailleurs que l'on étende les compétences du PAI en matière de formation ? Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Guillaume Avinain : Les métiers de l'agriculture deviennent de plus en plus techniques et riches en terme de compétences. La formation initiale des jeunes ne suffit plus à accomplir toute une carrière ! C'est pourquoi les JA souhaitent que le PAI propose un accompagnement adapté en terme de formations tout au long de la carrière des agriculteurs. Attention, il ne s'agit pas de remplacer ou de concurrencer les OPA compétentes en la matière mais plutôt d'orienter les agriculteurs vers des formations adaptées à leurs besoins et d'assurer un suivi.
Le PAFIT (Point Accueil Formation Installation Transmission), nouveau nom du PAI, n'a pas vocation à remplacer ce qui fonctionne déjà ; il vise plutôt à renforcer l'existant et à lui donner plus de cohérence en créant du lien avec la formation, tout au long de la carrière, et avec la transmission.
En Haute-Loire, quels sont les besoins des jeunes agriculteurs en terme de formations ?
Guillaume Avinain : Les besoins en formations s'orientent à la hausse en Haute-Loire comme ailleurs. Les jeunes qui s'apprêtent à suivre une formation sont souvent réticents à l'idée d'y participer mais après l'avoir suivie, ils se rendent compte qu'ils ont appris des choses et qu'ils ont fait avancer leur métier.