Réforme de la Pac : le Parlement européen veut être « pris au sérieux »
Les députés européens ont confirmé leur mise en garde le 4 juin : si de véritables progrès ne sont pas faits dans les prochains « trilogues » avec la présidence irlandaise de l’UE et la Commission de Bruxelles, les négociateurs de l’Assemblée n’auront aucune raison de se rendre à Luxembourg le 24 juin pour tenter de boucler un compromis sur la réforme de la Pac avec le Conseil des ministres des Vingt-sept. « Le moment est venu de se mettre d’accord. On ne peut attendre la dernière minute », a averti le socialiste italien Paolo De Castro, président de la commission parlementaire de l’agriculture, au cours d’une conférence de presse dont l’objectif était de mettre les États membres au pied du mur. « Le Parlement veut discuter de tous les sujets, rien ne doit être exclu de la codécision », a-t-il dit, notamment les décisions financières du sommet européen de février qui ont un impact sur la réforme de la Pac. « Nous sommes prêts à participer à des trilogues jour et nuit » pour « conclure la réforme ici au Parlement européen », a encore insisté Paolo De Castro. « Nous voulons être sûrs que le Parlement soit pris au sérieux ».