Recharge hivernale normale pour les nappes d’eau
Le BRGM vient de faire le point sur le niveau des nappes d’eau souterraine en sortie d’hiver.
C’est la fin de l’hiver et donc la fin de la période hivernale de recharge en eau des nappes souterraines. C’est traditionnellement le moment choisi par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), en charge de cette problématique, pour communiquer un état général sur les ressources en eau avant que les périodes de printemps et d’été « pompent » à nouveau dans les ressources. Au 1er avril, 83 % des niveaux sont normaux ou supérieurs à la normale et 65 % des points suivis sont stables ou en hausse au moment où l’on atteint le point de bascule entre recharge hivernale et stabilisation des niveaux. Le BRGM travaille à partir de 1 700 points de surveillance de l’état qualitatif des nappes sur l’ensemble du territoire et 258 points servant à construire des indicateurs ponctuels publiés de façon mensuelle depuis 1970. « Les niveaux d’eau sont normaux dans leur grande majorité et les niveaux correspondent à la normale par rapport à la moyenne des dernières années. Mais la recharge en eau a été moins conséquente qu’en 2014 », a commenté Philippe Vigouroux, hydrogéologue au BRGM. En effet, à la même époque en 2014, c’est 87 % des niveaux qui étaient égaux ou supérieurs à la normale. Ce qui frappe, surtout, par rapport à l’an passé et outre cette recharge très légèrement inférieure, c’est la répartition géographique de ladite recharge : en 2014, la quasi-totalité de la France à l’ouest d’une verticale Lille-Perpignan et la vallée du Rhône-Paca avaient abondamment rechargé ; en 2015, seule la partie basse de cette vallée du Rhône et une petite partie de Paca ont pu bénéficier de recharges plus importantes. Mais la situation n’a strictement rien à voir avec celle de 2012 qui avait inquiété bon nombre de métiers, dont ceux de l’agriculture et le gouvernement. Au 1er avril 2012, toutes les nappes étaient en dessous de la normale et la tendance était à la baisse dans plusieurs bassins importants. « À cette époque, les niveaux d’avril étaient équivalents à ceux que l’on constate normalement en juillet », précise Philippe Vigouroux.
La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 23 avril 2015.