Quelles tendances dans les départements du Massif central ?
La France compte 68 millions d'habitants au 1er janvier 2023, soit une progression de 0,3 % en un an. Ce chiffre cache toutefois de fortes disparités comme en attestent les données dévoilées par l'Insee en début de semaine.
L'Institut national de la statistique et des études économiques a collecté ces chiffres sur tout le territoire au cours des cinq dernières années, selon différentes méthodes (recensement tournant pour les communes de moins de 10 000 habitants ; enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses pour les communes de plus de 10 000 habitants). Pour assurer une égalité de traitement entre les communes, il fixe une date de référence. « Les chiffres publiés en cette fin d'année 2022 ont été recueillis de 2018 à 2022 et ont pour date de référence le 1er janvier 2020. On compare ces chiffres de 2020 avec ceux de 2014, d'après la méthode de l'Insee », explique Nathalie Camus, de l'Insee Auvergne-Rhône-Alpes.
Repli dans l'Allier et Cantal, Puy-de-Dôme et Haute-Loire progressent
À l'échelle des départements du coeur du Massif central, les départements de l'ex Auvergne affichent une démographie variée. Ainsi, l'Allier avec 335 628 habitants a perdu entre 2014 et 2020, 0,4 % de sa population. Même scénario pour le Cantal, dont la population s'établit à 144 379 habitants soit une baisse de 0,3 % sur la même période. La Haute-Loire est stable à 0,1 % avec ses 227 489 habitants, tandis que le Puy-de-Dôme poursuit sa progression à 0,5 % pour rassembler au final 661 852 habitants.
La Lozère ne perd plus d'habitants
Au 1er janvier 2020, 76 633 personnes résident en Lozère. C'est le département le moins peuplé de la région Occitanie et de France. Il n'a qu'une seule agglomération de plus de 10 000 habitants, constituée uniquement de la commune de Mende. La population du département est stable entre 2014 et 2020 alors qu'elle était en légère diminution sur la précédente période (2009-2014). Entre ces deux périodes, le déficit naturel s'accentue, passant de - 0,3 % à - 0,5 % par an. Mais l'excédent migratoire augmente de + 0,1 % à + 0,5 % ce qui permet de stabiliser la population. La ville de Mende, qui perdait des habitants entre 2009 et 2014, en gagne désormais : « ce retournement de tendance est net, la variation annuelle de population passant de - 1,2 % entre 2009 et 2014 à + 1,1 % entre 2014 et 2020 », détaille l'Insee. Plus à l'ouest, la dynamique de repli de la population se poursuit en Corrèze (-0,1 %) qui comptabilise désormais 239 190 habitants, mais c'est surtout en Creuse que la baisse est la plus conséquence (-0,6 %). Le département rassemble désormais 115 995 habitants.