Que le Gouvernement tienne ses promesses maintenant !
Exaspérés par l’immobilisme du Gouvernement dont les annonces ne se concrétisent pas sur les exploitations, la FNSEA et JA manifestaient leur ras le bol devant la DRAAF mardi dernier.
En réponse à l’appel à mobilisation nationale, une centaine d’agriculteurs a manifesté devant la DRAAF ce mardi pour exprimer son exaspération. David Chauve, président de la FNSEA 63 rappelle « en janvier dernier, venu dans le Puy-de-Dôme pour présenter ses vœux à la profession, le président de la République a fait des annonces séduisantes, notamment le renversement rapide de la construction des prix pour que les agriculteurs soient rémunérés « avec le juste prix payé ». Un an après, nous n’avons rien vu venir sur les exploitations ! ».
Des prix en marche avant
La revendication des agriculteurs porte avant tout sur le prix à la production. Depuis plus d’un an, avec le lancement des États Généraux de l’Alimentation, le Gouvernement a annoncé vouloir rebattre les cartes et assurer un prix rémunérateur aux agriculteurs. Aujourd’hui, la loi Alimentation est votée mais son application nécessite des ordonnances qui attendent d’être rédigées. « Les négociations commerciales 2019 se tiennent en ce moment » alerte le président de la FNSEA 63, « C’est donc maintenant qu’il nous faut les outils législatifs, pour enclencher une dynamique des prix en 2019 ! »
Stop à l’agribashing
Depuis des mois les agriculteurs subissent le harcèlement des détracteurs de l’agriculture. Les récentes attaques contre l’agriculture sont rappelées : la dénonciation de fermes usines, la « start-up d’État glyphosate »... Baptiste Arnaud, président de JA 63 estime que « l’État doit intervenir pour à nous défendre contre ces attaques ».
Sortir de la logique punitive
Prochainement, doit être votée une redevance pour pollution diffuse qui s’ajoutera aux contraintes précédentes (séparation vente - conseil…). « Nous sommes d’accord de participer à la transition écologique, la FNSEA a d’ailleurs proposé un “contrat de solutions” » rappelle David Chauve, « mais cela ne sera possible qu’à condition de sortir de la logique punitive et d’avoir des prix rémunérateurs. »
Fabienne Antheaume