Que le Gouvernement tienne ses promesses maintenant !
Exaspérés par l’immobilisme du Gouvernement dont les annonces ne se concrétisent pas sur les exploitations, la FNSEA et JA manifestaient leur ras le bol devant la DRAAF mardi dernier.
![FNSEA et JA mobilisés devant la DRAAF. Comment se positionnent les autres syndicats ?](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2023-12/auvergne-agricole_Y6Z5ESKT1_web.jpg.webp?itok=sCVSFo3v)
En réponse à l’appel à mobilisation nationale, une centaine d’agriculteurs a manifesté devant la DRAAF ce mardi pour exprimer son exaspération. David Chauve, président de la FNSEA 63 rappelle « en janvier dernier, venu dans le Puy-de-Dôme pour présenter ses vœux à la profession, le président de la République a fait des annonces séduisantes, notamment le renversement rapide de la construction des prix pour que les agriculteurs soient rémunérés « avec le juste prix payé ». Un an après, nous n’avons rien vu venir sur les exploitations ! ».
Des prix en marche avant
La revendication des agriculteurs porte avant tout sur le prix à la production. Depuis plus d’un an, avec le lancement des États Généraux de l’Alimentation, le Gouvernement a annoncé vouloir rebattre les cartes et assurer un prix rémunérateur aux agriculteurs. Aujourd’hui, la loi Alimentation est votée mais son application nécessite des ordonnances qui attendent d’être rédigées. « Les négociations commerciales 2019 se tiennent en ce moment » alerte le président de la FNSEA 63, « C’est donc maintenant qu’il nous faut les outils législatifs, pour enclencher une dynamique des prix en 2019 ! »
Stop à l’agribashing
Depuis des mois les agriculteurs subissent le harcèlement des détracteurs de l’agriculture. Les récentes attaques contre l’agriculture sont rappelées : la dénonciation de fermes usines, la « start-up d’État glyphosate »... Baptiste Arnaud, président de JA 63 estime que « l’État doit intervenir pour à nous défendre contre ces attaques ».
Sortir de la logique punitive
Prochainement, doit être votée une redevance pour pollution diffuse qui s’ajoutera aux contraintes précédentes (séparation vente - conseil…). « Nous sommes d’accord de participer à la transition écologique, la FNSEA a d’ailleurs proposé un “contrat de solutions” » rappelle David Chauve, « mais cela ne sera possible qu’à condition de sortir de la logique punitive et d’avoir des prix rémunérateurs. »
Fabienne Antheaume