Rats taupiers
“Que faire pour sauver nos prairies des rats taupiers ?”
Rats taupiers
La profession agricole exige plus de souplesse administrative et des moyens techniques à la hauteur de l’importance des dégâts.

La profession agricole demande une souplesse administrative et plus de moyens sur la recherche de solutions techniques.
©
Auvergne Agricole

Bruno Chaput, éleveur à Bourg Lastic, secrétaire général UDSEA, membre à la Chambre d’agriculture

La profession agricole demande une souplesse administrative et plus de moyens sur la recherche de solutions techniques.
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Auvergne Agricole

Bruno Chaput, éleveur à Bourg Lastic, secrétaire général UDSEA, membre à la Chambre d’agriculture

La profession agricole demande une souplesse administrative et plus de moyens sur la recherche de solutions techniques.
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Auvergne Agricole

Bruno Chaput, éleveur à Bourg Lastic, secrétaire général UDSEA, membre à la Chambre d’agriculture
Le 28 février, la Chambre d’agriculture et l’UDSEA ont rencontré et travaillé avec l’ensemble des acteurs, dont l’administration, sur l’urgence de la situation concernant les rats taupiers (ou campagnols terrestres). En effet, les dégâts sont cette année particulièrement dévastateurs en raison d’un hiver doux qui n’a pas limité la prolifération de la population des rongeurs nuisibles. Leur impact est considérable sur le revenu des exploitations. La profession agricole va demander au DRAF-SRPV* un assouplissement des contraintes administratives et plus de moyens sur la recherche de solutions techniques.
Témoignages :
« Face à l’administration, nous nous heurtons souvent à un mur d’incompréhension ! Comment peut-elle s’opposer à un aménagement des règles en terme de lutte contre les rats taupiers alors que les exploitants sont exaspérés de voir leurs prairies entièrement retournées ! Les stratégies de lutte sont limitées : les méthodes agronomiques ou alternatives ne sont pas toujours facilement applicables et la lutte chimique fait l’objet de contraintes administratives excessives. La non prise en compte de la situation des éleveurs, l’ignorance complète de leurs contraintes de travail et climatiques de la part de certains législateurs, les lourdeurs administratives, la réglementation étouffante, l’incapacité à proposer un arsenal de lutte efficace et rapide dans sa mise en oeuvre caractérise clairement toute l’importance qui est accordée au secteur agricole de notre département ! De plus, nous sommes face à un vide administratif inacceptable! Arrêté ministériel caduque et arrêté préfectoral provisoire tardif ! C’est une insulte méprisante faite aux éleveurs du département ! Ceci est tout simplement révoltant ! Nous demandons les moyens de pouvoir agir sur nos parcelles pour nous débarrasser de ce fléau ! Le développement prend ses responsabilités pour essayer de sauver au moins partiellement la récolte 2007. Une fiche technique est en cours d’élaboration avec l’ensemble des partenaires. Elle développe la conduite à tenir dans l’urgence pour sauver ce qui peut l’être, et en particulier le sursemis des prairies les plus dégradées. D’autre part, une journée de démonstration sur ce thème est prévue le 20 avril sur le secteur de Tauves. Mais nous devons par ailleurs obtenir les moyens d’agir efficacement contre ces pullulations et sur le long terme».
Témoignages :
Daniel Pallut, éleveur à Anzat-le-Luguet
« Anzat, St-Alyre, La Godivelle et bien d’autres communes sont confrontées à des dégâts croissants dus aux campagnols terrestres. Nos prés sont très grands et nous ne réussissons pas à contrôler les populations par des actions ponctuelles. Ces dégâts auxquels s’ajoutent les effets des sécheresses consécutives sur notre secteur pénalisent gravement nos exploitations : par exemple, sur 450 ballots produits en moyenne les années passées, je n’en ai récolté que 150 en 2006 ! De plus, nous ne pouvons souvent faire qu’une seule coupe d’herbe en altitude… sans compter l’usure du matériel dû à l’excès de terre et les risques de butyriques pour le lait.»
« Anzat, St-Alyre, La Godivelle et bien d’autres communes sont confrontées à des dégâts croissants dus aux campagnols terrestres. Nos prés sont très grands et nous ne réussissons pas à contrôler les populations par des actions ponctuelles. Ces dégâts auxquels s’ajoutent les effets des sécheresses consécutives sur notre secteur pénalisent gravement nos exploitations : par exemple, sur 450 ballots produits en moyenne les années passées, je n’en ai récolté que 150 en 2006 ! De plus, nous ne pouvons souvent faire qu’une seule coupe d’herbe en altitude… sans compter l’usure du matériel dû à l’excès de terre et les risques de butyriques pour le lait.»
Guy Monteix, éleveur à St-Julien-Puy-Lavèze
«La situation est catastrophique: les dégâts sont tels que la première coupe d’herbe est compromise dans tout le secteur. Les parcelles sont sinistrées jusqu’à 80% ! Et pourtant, nous ne sommes pas arrivés à cette situation par négligence : nous avons réalisé ces dernières années des traitements à la bromadiolone dans les règles. Malheureusement, le traitement préventif n’a pas été suffisant. Aujourd’hui, le respect de seuils administratifs de dégâts freinent le recours à la lutte chimique. Que faire ? Allons-nous pouvoir nourrir le bétail ? A quel stade en sommes-nous ? Déjà, en mairie, nous avons pu obtenir une demande auprès du Préfet pour que la commune soit déclarée sinistrée. J’incite toutes les autres communes concernées à en faire autant pour que le Préfet prenne ses responsabilités et que les élus, conseillers généraux et parlementaires prennent ce problème à bras-le-corps!».
«La situation est catastrophique: les dégâts sont tels que la première coupe d’herbe est compromise dans tout le secteur. Les parcelles sont sinistrées jusqu’à 80% ! Et pourtant, nous ne sommes pas arrivés à cette situation par négligence : nous avons réalisé ces dernières années des traitements à la bromadiolone dans les règles. Malheureusement, le traitement préventif n’a pas été suffisant. Aujourd’hui, le respect de seuils administratifs de dégâts freinent le recours à la lutte chimique. Que faire ? Allons-nous pouvoir nourrir le bétail ? A quel stade en sommes-nous ? Déjà, en mairie, nous avons pu obtenir une demande auprès du Préfet pour que la commune soit déclarée sinistrée. J’incite toutes les autres communes concernées à en faire autant pour que le Préfet prenne ses responsabilités et que les élus, conseillers généraux et parlementaires prennent ce problème à bras-le-corps!».
*Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt, Service Régional de la Protection des Végétaux.
Bruno Chaput, éleveur à Bourg Lastic, secrétaire général UDSEA, membre à la Chambre d’agriculture
« Face à l’administration, nous nous heurtons souvent à un mur d’incompréhension ! Comment peut-elle s’opposer à un aménagement des règles en terme de lutte contre les rats taupiers alors que les exploitants sont exaspérés de voir leurs prairies entièrement retournées ! Les stratégies de lutte sont limitées : les méthodes agronomiques ou alternatives ne sont pas toujours facilement applicables et la lutte chimique fait l’objet de contraintes administratives excessives. La non prise en compte de la situation des éleveurs, l’ignorance complète de leurs contraintes de travail et climatiques de la part de certains législateurs, les lourdeurs administratives, la réglementation étouffante, l’incapacité à proposer un arsenal de lutte efficace et rapide dans sa mise en oeuvre caractérise clairement toute l’importance qui est accordée au secteur agricole de notre département ! De plus, nous sommes face à un vide administratif inacceptable! Arrêté ministériel caduque et arrêté préfectoral provisoire tardif ! C’est une insulte méprisante faite aux éleveurs du département ! Ceci est tout simplement révoltant ! Nous demandons les moyens de pouvoir agir sur nos parcelles pour nous débarrasser de ce fléau ! Le développement prend ses responsabilités pour essayer de sauver au moins partiellement la récolte 2007. Une fiche technique est en cours d’élaboration avec l’ensemble des partenaires. Elle développe la conduite à tenir dans l’urgence pour sauver ce qui peut l’être, et en particulier le sursemis des prairies les plus dégradées. D’autre part, une journée de démonstration sur ce thème est prévue le 20 avril sur le secteur de Tauves. Mais nous devons par ailleurs obtenir les moyens d’agir efficacement contre ces pullulations et sur le long terme».