Progression de la pauvreté et inquiétudes face à la crise
Jeudi 17 novembre, la délégation Tarn-Aveyron-Lozère du Secours catholique - Caritas France a présenté le rapport annuel sur l’état de la pauvreté en France, publié chaque année, et qui s’est concentré sur les effets économiques de la crise sanitaire.
Hélène Trocellier, présidente départementale du Secours catholique et vice-présidente de la délégation Tarn-Aveyron-Lozère a présenté à la presse, jeudi 17 novembre, les conclusions du rapport sur l’état de la pauvreté en France. En Lozère, la situation est inquiétante, selon cette dernière : « la précarité et la peur du lendemain sont très présentes parmi les personnes auxquelles nous parlons et que nous accompagnons ». Les niveaux de vie des personnes accompagnées sont en baisse, une chute qui se retrouve autant au niveau national que départemental, passant de 671 euros par mois en 2020, à 549 euros par mois en 2021. Une précarité accrue, qui a conduit le Secours catholique a augmenté la part de ses aides financières de 30 % (15 295 euros distribués en 2020 ; 19 795 euros en 2021). Différents critères peuvent expliquer cette hausse de l’aide, dont la crise sanitaire. « Nous voyons des personnes propriétaires, ou qui touchent près de 1 500 euros par mois (NDLR le revenu médian en France est de 1 837 euros mensuels), qui viennent nous voir. Avec la stagnation des revenus, le moindre accroc fait mal ». Parmi les populations suivies, et contrairement aux chiffres nationaux, c’est une population majoritairement âgée qui est accueillie dans les territoires de la délégation : 25 % contre 6 % au national. En Lozère, le Secours catholique compte 215 bénévoles et neuf équipes locales, accompagnant 122 familles et ayant rencontré 250 personnes en 2021. « Après la crise du Covid-19, les activités reprennent, les gens sont demandeurs de moments de convivialité, a détaillé Hélène Trocellier. Ici, les problèmes de mobilité, d’alimentation et de convivialité sont très prégnants ».