Programmes opérationnels, une radiographie
Créés en 1996 pour structurer le secteur des fruits et légumes, les programmes opérationnels sont plébiscités par la profession. Pour preuve, l’aide totale versée par FranceAgriMer a augmenté de 35 % depuis 2007. Malgré la lourdeur administrative, les OPA assurent que les producteurs qui y ont recours sont davantage maîtres de leur destin.
Programmes opérationnels, une radio
En 2020, FranceAgriMer a versé 121 millions d’euros (MEUR) d’aides à 179 organisations de producteurs (OP) et associations d’organisations de producteurs (AOP) au titre de l’année 2019, dans le cadre des programmes opérationnels (PO) en fruits et légumes. Un montant qui a augmenté de près de 35 % depuis 2007, d’après les données de l’organisme payeur agricole. En parallèle, le nombre de structures bénéficiant d’un fonds opérationnel est en baisse : 206 OP et AOP souscrivaient à un PO en 2010, contre 191 en 2017. « En réalité, on a très peu de décrochage, car beaucoup d’OP ont fusionné », explique le délégué général de la gouvernance économique des fruits et légumes (Gefel) Paul Faburel. « Globalement, on constate que les producteurs en OP restent en OP. On peut donc penser que les PO offrent une certaine sécurité aux producteurs. »
Des « projets d’entreprise »
Les programmes opérationnels (PO) ont été créés en 1996 dans le cadre de l’organisation commune des marchés (OCM) en fruits et légumes. Le but premier de l’OCM était de développer et soutenir la création d’organisations de producteurs (OP) dans l’Union européenne pour rééquilibrer le rapport de force entre la production et la distribution. Pour soutenir cette structuration, l’UE a créé le dispositif des programmes opérationnels (PO). Destinés aux OP et associations d’OP (AOP), ils s’apparentent à des « projets d’entreprise » et durent trois à cinq ans, indique FranceAgriMer sur son site web. Ils sont co-financés à 50 % par l’UE et à 50 % par l’OP ou ses membres, sachant que le montant de l’aide européenne est généralement plafonné à 4,1 % de la valeur de la production commercialisée (VPC).