Lait
Prix du lait : à la recherche de plus de visibilité
La juste rémunération des producteurs de lait est toujours au cœur des combats de la Fédération des producteurs de lait du Puy-de-Dôme.
La juste rémunération des producteurs de lait est toujours au cœur des combats de la Fédération des producteurs de lait du Puy-de-Dôme.
La semaine dernière, Thierry Chirol, président de la FDPL et Christian Agay, producteur de lait livrant à la Sica de Laqueuille ont été reçus par Laurent Chevalier, président du Conseil d’administration de la Sica et par Philippe Lorrain le directeur. Cette entrevue à l’initiative des producteurs avait pour objectif de discuter du prix payé.
Face aux incertitudes auxquelles les agriculteurs font face en ce moment et à la hausse des charges qui apparait sans fin et qui grève les trésoreries des exploitations les deux responsables sont venus demander un hausse du prix du lait pour le dernier trimestre et un peu de visibilité pour début 2023.
Christian Agay rappelle qu’avec la loi Egalim 2, « la possibilité est donnée aux entreprises d’aller chercher du prix permettant une rémunération des producteurs de lait ». Malheureusement, d’après le directeur, les hausses qui ont été obtenues lors du deuxième round des négociations commerciales, n’ont pas, pour le moment, produit leurs effets. Les deux producteurs de lait ont aussi alerté sur le risque de pénurie de lait qui pourrait arriver d’ici la fin de l’année. « Si le lait n’est pas payé à sa juste valeur (un prix conforme prenant en compte les coûts de production avec une rémunération à hauteur de 2 SMIC), nombre de producteur de lait baisseront les bras, décapitaliseront et cesseront de traire des vaches », a argumenté Thierry Chirol.
Pour pouvoir réhausser le prix payé aux producteurs, le directeur a précisé que « la laiterie doit augmenter les prix de ses produits finis et réduire son prix de revient ». Des investissements ont déjà été faits pour moderniser et mécaniser l’outil de travail. « D’autres sont encore à faire », a ajouté Philippe Lorrain.
Aucune annonce forte n’est ressortie
Si les responsables de la laiterie se préoccupent de la rémunération de leurs producteurs, ils ont été incapables de donner un peu de visibilité. Christian Agay a prévenu que si d’ici « début novembre il n’y a pas de messages forts, il se passera quelque chose »...