Prix de l’énergie : l’UE tente de contenir la flambée
Face à la crise énergétique dans le contexte de la guerre en Ukraine, la Commission européenne a présenté un nouveau paquet de mesures pour contrer l’envolée des prix du gaz. Ce plan consisterait notamment à acheter du gaz en commun, à créer une nouvelle référence pour la fixation du prix du gaz naturel liquéfié, ou encore à instaurer des règles de solidarité en cas de pénurie d’approvisionnement. Certains dirigeants de l’UE plaident pour plafonner le prix du gaz dans la production d’électricité.
Pour réduire la volatilité des prix du gaz et assurer la sécurité de son approvisionnement, la Commission européenne a soumis le 18 octobre de nouvelles propositions, après celles adoptées sur l’électricité le 30 septembre, visant notamment à doter l’UE de nouveaux outils juridiques pour acheter du gaz en commun. Ce mécanisme permettra à l’UE de négocier de meilleurs prix et réduire le risque de surenchère entre les États membres. Dans la pratique, l’exécutif européen passerait un contrat avec un prestataire de services pour organiser l’agrégation de la demande au niveau de l’UE, en regroupant les besoins d’importation de gaz et en recherchant des offres sur le marché pour répondre à la demande. Ces achats groupés aideront « les petits États membres et les entreprises, qui sont dans une situation moins favorable en tant qu’acheteurs, à accéder à des volumes de gaz à de meilleures conditions », espère la Commission européenne.
Le secteur agricole et agroalimentaire de l’UE, dont les coûts de production explosent (notamment les prix des engrais ou les frais de chauffage des serres par exemple), se montre particulièrement attentif à ces propositions et espère en profiter.
Fixation des prix
Bruxelles entend également créer une nouvelle référence pour la fixation des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) afin qu’elle reflète plus correctement les réalités du marché. À cette fin, l’Agence européenne de coopération des régulateurs de l’énergie serait chargée de mettre en place un outil d’évaluation objective des prix. « Elle recueillera ainsi des informations en temps réel sur toutes les transactions quotidiennes de GNL et améliorera la transparence du marché », explique la Commission.