Pour les équidés aussi… un dépistage de maladies !
La section équine de GDS Creuse se développe et propose aides aux analyses, à la vaccination grippe ou mutuelle équarrissage. AIE, AVE, MCE, cet article se propose de faire le point sur ces maladies parfois méconnues des détenteurs d’équidés.
https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2019/09/SIRE-IFCE_GUIDE_DETENTEUR_2020_WEB.pdf.
Cheval de sang, cheval de trait, poney, âne, les équidés sont nombreux en Creuse, que ce soit chez des professionnels ou des particuliers. La section équine de GDS Creuse s’adapte en fonction des besoins sanitaires.
Une population variée
La France compte plus d’un million d’équidés, avec une grande majorité de chevaux de selle et de course. Les chevaux de trait sont environ 60 000, détenus majoritairement par des éleveurs mixtes bovins-équins. Les effectifs sont en baisse constante, le nombre de naissances ayant été divisé par 2 en 10 ans. On observe la même tendance en Creuse avec un peu plus de 20 étalons et 300 poulinières de trait sur le département. En parallèle, le nombre d’équidés « d’agrément » a tendance à augmenter.
Pas de prophylaxie mais un dépistage possible pour plusieurs maladies
Il n’existe pas de prophylaxie collective pour les équidés. Cependant, le dépistage de certaines maladies peut être demandé à l’occasion d’une saillie, d’une vente ou d’un transport. Parmi les plus courantes, on peut citer l’Anémie Infectieuse des Équidés (AIE), l’Artérite Virale Équine (AVE) ou la Métrite Contagieuse Équine (MCE). Ces noms sont familiers pour les détenteurs d’équidés mais on oublie parfois à quoi ils correspondent.
L’Anémie Infectieuse des Équidés…
C’est une maladie provoquée par un rétrovirus qui touche toutes les espèces d’équidés (cheval, âne, mule…) mais non-transmissible à l’Homme. La contamination se fait par du sang contaminé par l’intermédiaire de piqûres d’insectes (en particulier les taons) ou par du matériel (utilisation d’une même aiguille contaminée pour prélever plusieurs chevaux par exemple). Un cheval contaminé reste porteur du virus toute sa vie mais sa circulation dans le sang est intermittente. La transmission naturelle entre équidés est assez faible, les injections jouant un rôle majeur dans la dynamique de contamination.
… une symptomatologie très variée…
Après 10 à 15 jours d’incubation, les animaux présentent les premiers signes cliniques : fièvre, anorexie, suivi par une phase d’œdème des parties déclives et d’anémie. La mort survient en une dizaine de jours, voire moins pour la forme suraigüe. Certains animaux présentent une forme très atténuée, voire asymptomatique, mais constituent les réservoirs de virus. Ils peuvent présenter par intermittence des épisodes cliniques peu spécifiques, avec amaigrissement, baisse de forme, anémie plus ou moins marquée. Le diagnostic passe par un examen sanguin sérologique connu sous le nom de test de Coggins. Il n’existe aucun traitement ni vaccin.
… un danger sanitaire de première catégorie
Vue sa gravité, l’AIE a été classée danger sanitaire de 1ère catégorie. Un cas confirmé dans le Gard le 15/05/2020 fait suite aux foyers du Gers, des Landes et de Dordogne détectés en 2019. La diffusion de la maladie est sous-évaluée du fait des porteurs asymptomatiques. Le dépistage systématique à l’achat est donc fortement recommandé. En cas de dépistage positif confirmé d’un équidé, une déclaration est réalisée auprès de la DDCSPP et l’État informe l’Office International des Épizooties (OIE). Des mesures de police sanitaire sont mises en place (recensement et dépistage des équidés présents, limitation des mouvements, etc.), ainsi qu’une enquête épidémiologique autour du foyer afin de rechercher si des équidés ont pu être en contact avec le positif. Dans le cadre de la réglementation, les équidés porteurs sont abattus ou euthanasiés.
L’Artérite Virale Équine…
C’est une maladie respiratoire provoquée par un virus de la famille des arterividae et ce n’est pas non plus une zoonose. La transmission se fait par voie respiratoire lorsque les animaux sont cliniques, par contact avec un avorton mais surtout par les étalons lors de la saillie. Suite à une contamination, de 10 à 40 % des étalons restent porteurs de quelques semaines à quelques années.
… un épisode clinique en France en 2007…
Après une période d’incubation d’une à deux semaines, le virus va déclencher un syndrome de type « grippal ». Historiquement en France, les souches circulantes ne provoquaient que des infections modérées voire subcliniques. Mais entre 2007 et 2011, une souche plus virulente a circulé en Normandie provoquant avortements et mortalités sur les poulains, baisse de la spermatogénèse sur les étalons. Le diagnostic se fait par recherche directe du virus (PCR) ou par analyse sérologique. Dans ce cas, tout résultat positif doit être interprété, la persistance des anticorps pouvant atteindre 8 ans. Il n’y a pas de traitement spécifique mais un vaccin existe, recommandé sur les étalons.
… une gestion locale des cas
En cas de résultat positif, la DDCSPP est à informer. Cette maladie étant classée en danger sanitaire de deuxième catégorie, les mesures sanitaires prises seront locales : isolement des animaux positifs, vérification de la circulation virale, vaccination des étalons.
La Métrite Contagieuse Équine…
C’est une maladie bactérienne provoquée par Taylorella equigenitalis. Cette bactérie peut survivre plusieurs mois dans l’appareil génital des chevaux : région clitoridienne chez la jument, organes génitaux externes chez l’étalon, en particulier la fosse urétrale. La transmission se fait essentiellement lors de la saillie, mais peut intervenir lors d’insémination artificielle via du matériel contaminé, ou de la mère au poulain si la jument est porteuse au moment du poulinage.
… un impact sur la reproduction…
La maladie est asymptomatique chez les étalons et les juments peuvent présenter des écoulements vulvaires. Mais, elle entraîne une baisse de la spermatogenèse et des difficultés de fécondation, d’où un nombre important de juments vides. Le diagnostic se fait par PCR sur écouvillon vaginal ou de la fosse urétrale. Sur les animaux infectés, le traitement fait appel à des antibiotiques locaux et des antiseptiques.
… une vigilance à maintenir
La maladie ne circule plus en Creuse depuis les épisodes de 1996 et 1998 mais la présence de cas sporadiques en France doit inciter à la vigilance lors des saillies. Tout cas positif est à déclarer à la DDCSPP et la maladie étant classée danger sanitaire de deuxième catégorie, la gestion est confiée aux professionnels. Elle passe par un diagnostic généralisé des animaux potentiellement porteurs, le traitement de tous les infectés et la limitation des saillies.
Une section équine GDS Creuse pour une aide aux analyses et à la vaccination, et une mutuelle équarrissage
Dans le cadre de la section équine de GDS Creuse, tous les équidés peuvent bénéficier d’une prise en charge sur plusieurs postes : aide aux analyses, aide à la vaccination grippe, mutuelle équarrissage. Une plaquette détaillant les services est à votre disposition, retrouvez-la sur notre site dans l’onglet « Actions – EQUINS ». De plus, Farago Creuse vous propose un large choix de matériel (équipement, clôtures, écurie, maréchalerie, pansage...). Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter GDS Creuse.