Pour l’Apca, une relance doit passer par la souveraineté alimentaire
La relance de l’économie après la crise sanitaire « nécessitera de poursuivre l’élan de souveraineté alimentaire et de mouvement en faveur de la relocalisation des productions agricoles », a indiqué le 5 mai à Agra Presse Sébastien Windsor, président de l’Apca (assemblée permanente des chambres d’agriculture).
« On doit tirer l’enseignement de cette crise sanitaire, qui a mis en évidence la vulnérabilité de l’approvisionnement des citoyens français, par des pistes pour aller vers plus de souveraineté alimentaire et pour relocaliser un certain nombre de productions. » Sébastien Windsor, président de l’Apca, a tenu à s’exprimer sur des solutions concrètes. L’Apca a participé à une tribune publiée le 6 mai dans le journal L’Opinion par les organisations professionnelles agricoles du syndicalisme majoritaire (FNSEA, JA, les coopératives, la MSA, Groupama, etc.).
Étiqueter l’origine dans la restauration
Davantage de souveraineté alimentaire peut être obtenue en recourant à l’approvisionnement local. L’achat militant progresse depuis des années, « mais depuis la crise, il est devenu massif ». Un moyen de consolider cette tendance est l’étiquetage de l’origine, notamment des viandes dans les cantines. « Plus de 70 % des poulets consommés dans la restauration hors domicile (RHD) sont importés. Or, en grande distribution près de 100 % des poulets sont élevés en France. On voit quel est le choix des Français. Il est possible que les restaurants, d’entreprises ou non, inscrivent l’origine des produits. »