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Porc, la biosécurité face aux menaces

La situation départementale reste favorable mais les informations nationales et internationales inquiètent. Au quotidien, il convient de rester vigilant dans vos élevages en restant strict sur les mesures de biosécurité.

 

sas sanitaire à l'entrée d'une porcherie
Pour éviter l’introduction de maladies en élevage, il est indispensable de mettre en œuvre des mesures de biosécurité. Cela passe par la mise en place de clôtures pour éviter la contamination par les sangliers, du passage par un sas sanitaire pour toute intervention en zone élevage et d’une grande vigilance dans la gestion des effluents d’élevage et des cadavres. Farago Creuse peut vous accompagner dans la fourniture des équipements.
© GDS Creuse

En Creuse, les prophylaxies en espèce porcine sont essentiellement centrées sur le SDRP (Syndrome Dysgénésique Respiratoire Porcin) dans tous les élevages et la maladie d’Aujeszky dans les élevages plein air.

L’ASPNA, votre structure sanitaire régionale

Dans le cadre d’un rapprochement régional, les différentes structures sanitaires porcines (Arepsa, OS Porc Poitou-Charentes, sections porcines des GDS) sont réunies au sein de l’Association Sanitaire Porcine Nouvelle-Aquitaine (ASPNA), membre unique de la section porcine de la FRGDS Nouvelle-Aquitaine. L’objectif de cette structure est d’harmoniser et d’organiser la prophylaxie SDRP et Aujeszky au niveau de la région, en concertation avec les DDETSPP locales, et d’accompagner les éleveurs sur les dossiers de biosécurité, au travers de formations et d’audits. Le financement de ces actions se fait par une cotisation prélevée à l’abattoir ou d’un forfait pour les petits détenteurs. GDS Creuse est le coordinateur des actions en Corrèze, Creuse et Haute-Vienne, et assure le tiers payant prophylaxie (analyses et frais vétérinaires) pour les adhérents à l’ASPNA.

Maladie d’Aujeszky, la France indemne en élevage, pas sur la faune sauvage

La France continentale est reconnue indemne de maladie d’Aujeszky chez les suidés domestiques depuis le 28 mars 2008. Mais plusieurs signalements de chiens de chasse infectés sont régulièrement remontés en Nouvelle-Aquitaine, preuve d’une circulation active sur les sangliers. La découverte d’un foyer en élevage en Dordogne vient rappeler que le risque de réémergence est toujours présent. C’est pourquoi la surveillance sérologique est maintenue dans les élevages de sangliers, les élevages plein air (risque d’introduction par les sangliers sauvages) et les élevages de sélection-multiplication (fort risque de diffusion). En Creuse, tous les résultats de la prophylaxie 2024 se sont avérés une fois de plus négatifs et la surveillance favorable sur les sangliers dans le cadre de notre suivi de la faune sauvage est rassurante.

SDRP, un danger sanitaire majeur pour les porcs

Le SDRP est une maladie virale contagieuse surtout par contact direct entre animaux mais également possible par voie aérienne, par les camions de transport et par la semence. Le virus induit des troubles de la reproduction et l’apparition d’un syndrome grippal notamment en engraissement, avec une altération pendant plusieurs mois des performances de l’élevage. Cette maladie est présente dans plusieurs régions françaises et un foyer en élevage est toujours actif depuis mars 2020 en Dordogne, en lien avec la Corrèze. En Nouvelle-Aquitaine, le dépistage se pratique dans tous les élevages sur un échantillonnage d’animaux. Les contrôles se réalisent entre mars et novembre. En Creuse, en 2024, les 91 élevages contrôlés ont tous présenté des résultats négatifs. Les adhérents à l’ASPNA bénéficient des attestations de suivi sanitaire SDRP leur permettant l’accès à toutes les filières commerciales. Toutes les zones pouvant fournir des animaux ne possèdent pas un statut favorable par rapport au SDRP. Face à une pathologie pouvant avoir un fort impact économique, une vigilance accrue est fondamentale lors d’introduction, elle s’appuie sur la connaissance du statut du cheptel d’origine.

Brucellose porcine, des alertes régionales

La France a notifié le 16 mai 2024 à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) deux nouveaux foyers de brucellose porcine à Brucella suis, dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne. Cette maladie est présente sur la faune sauvage creusoise avec près de 50 % des analyses de surveillance positives. Pour rappel, la prophylaxie brucellose est obligatoire chez les diffuseurs de reproducteurs. Cela vient rappeler la nécessaire protection des élevages par la mise en place de mesures de biosécurité, et tout particulièrement les élevages plein air.

FPA, des mesures de biosécurité à mettre en œuvre dans votre élevage

Pour contrer l’émergence de la Fièvre Porcine Africaine (FPA) et la menace de ces maladies sur l’élevage porcin, l’arrêté ministériel biosécurité du 16 octobre 2018, complété par l’instruction technique du 15 mai 2019, impose la formation d’un référent biosécurité porcine dans toutes les exploitations professionnelles. Pour les personnes non encore formées, GDS Creuse, en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Creuse, organise des formations de rattrapage. Dans les élevages, les principales mesures à mettre en œuvre sont l’interdiction de distribuer des restes alimentaires aux porcins, la maîtrise des contacts entre les porcs et l’extérieur, et la mise en place de systèmes de protection vis-à-vis des sangliers pour tous les détenteurs. Faites faire un état des lieux de votre exploitation avec un audit Pig Connect Biosécurité (cf. encadré).

L’action sanitaire, pour un intérêt individuel et collectif

En Creuse, le maintien de notre situation globalement favorable passe par un engagement de chacun en matière de maîtrise des risques sanitaires avec pour objectif un bénéfice sanitaire individuel et collectif. Bien que ne représentant que 6 % de la production de Nouvelle-Aquitaine, cela nous permet de maintenir notre production porcine. Avec les professionnels regroupés au sein de sa section porcine, GDS Creuse, via l’ASPNA, s’investit avec un accompagnement technique (gestion des prophylaxies en relation avec la DDETSPP, attestations SDRP, formation biosécurité, audits…) et financier (tiers payant, fonds de solidarité Aujeszky et SDRP…). Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter ou votre vétérinaire.

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