Porc de Haute-loire : La filière sous la loupe de Maxime Jardillier
Un élève ingénieur pour observer le fonctionnement de la filière et identifier des pistes d’amélioration.
L’association pour la promotion du porc de Haute-Loire fait appel à vos services jusqu’au mois de septembre. Pouvez-vous vous présenter et détailler votre mission ?
Maxime Jardillier : “J’ai 22 ans et je suis étudiant à l’ISARA (école d’ingénieur en agronomie, agro-alimentaire et environnement) à Lyon. Je réalise mon stage de 4e année durant 12 semaines (de juin à septembre) au sein de l’association pour la promotion du porc de Haute-Loire. Ma mission consiste à observer le fonctionnement de la filière, du producteur au consommateur, en passant par tous les maillons : les chevillards, les abatteurs, les distributeurs, les bouchers et les salaisonniers. Mon rôle est de recueillir le ressenti de chacun des maillons concernant la filière.Il s’agit ensuite pour moi d’identifier les pistes d’amélioration pour que, au final, le produit soit encore plus reconnu par le consommateur”.
Quels sont les premiers enseignements que vous retirez de votre enquête à ce jour ?
Maxime Jardillier : “Je me suis aperçu que le consommateur local attachait de l’importance au fait que le porc de Haute-Loire soit né, élevé et abattu localement. Il se montre également satisfait de la qualité du produit (en particulier du goût). Il me reste encore à rencontrer les autres maillons de la filière en vue d’étoffer mon enquête. Mais j’ai déjà en tête quelques pistes d’amélioration que je proposerai en septembre prochain à l’association”.
Quel est votre sentiment personnel sur la filière porc de Haute-Loire ?
Maxime Jardillier : “Je suis auvergnat (du Puy-de-Dôme) et je suis sensible à cette démarche qui permet de faire vivre les éleveurs de porcs du département, d’autant que ces derniers traversent une crise depuis des années. En réalisant ce stage, je souhaite aider les éleveurs et l’ensemble de la filière à être encore plus performants. En participant à des opérations de promotion organisées par l’association sur les lieux de vente, je me suis notamment aperçu que la promotion impactait directement l’acte d’achat”.
Quels sont, selon vous, les atouts du porc de Haute-Loire ?
Maxime Jardillier : “D’abord le fait qu’il soit né, élevé et abattu en Haute-Loire. Ainsi, le produit parcourt peu de trajet, et son impact carbone est faible.Le porc de Haute-Loire est issu d’élevages porcins à taille humaine (certains en plein-air d’autres en bâtiment) et les consommateurs y sont sensibles. Le porc de Haute-Loire est une viande de qualité proposée à un prix correct. C’est une filière qui mérite d’être connue”.
Propos recueillis par Véronique Gruber