Plusieurs expérimentations sur la plateforme variétale en céréales
L’association céréales montagne (ACM) réalise chaque année une plateforme variétale en partenariat avec Arvalis, Institut du végétal et les chambres d’agriculture. Cette année, il y a trente-six variétés implantées, choisies avec Arvalis : huit blés, treize triticales, huit orges, quatre seigles et deux épeautres. Rendez-vous le 23 juin au Malzieu.
La parcelle est située à environ 1 000 mètres d’altitude sur un sol granitique. Elle était implantée en prairie avant d’être retournée par labour à l’automne dernier. Pour préparer le semis, un travail superficiel du sol a été réalisé avec une herse rotative. Le semis a été fait au mois d’octobre 2014 avec du matériel spécialisé pour les essais. En parallèle de cet essai variétal, la chambre d’agriculture de Lozère a choisi de mettre en place des essais supplémentaires : un essai de protéagineux en pur ; un essai de méteils d’automne ; un essai itinéraire technique sur triticale et un essai en agriculture biologique.Dans la continuité des essais menés en parallèle de la plateforme variétale, il a été mis en place un essai de protéagineux de printemps afin de comparer leur potentiel et leur résistance au froid dans des conditions d’altitude. L’essai protéagineux comprend un soja de printemps semé le 11 mai, un pois protéagineux, une féverole et un lupin semés le 19 mars de cette année. De manière générale, pour les protéagineux de printemps, il est préférable de choisir des variétés précoces. Pour les pois, féveroles et lupins, il faut semer tôt (mi-mars) sur un sol bien ressuyé et aplani, de préférence avec un pH supérieur à 5,8. Le désherbage en prélevée est indispensable pour la réussite de la culture. Le semis se fait à environ 3 à 5 centimètres de profondeur (en fonction de la graine) avec un semoir à céréales (ou un semoir monograine). Sur les protéagineux, il n’est pas nécessaire de faire des apports d’azote grâce à leur système racinaire qui développe la fixation symbiotique de l’azote atmosphérique par des nodosités. En phosphore et potasse, les besoins sont moyens, sur les parcelles recevant régulièrement des effluents d’élevage, il n’est pas nécessaire d’ajouter des engrais phosphatés et potassique en plus, pour les parcelles ne recevant jamais ou rarement des effluents, un apport de 50 U de P et 80 U de K par hectare peut être envisagé.
La suite dans le Réveil Lozère, page 5, édition du 28 mai 2015.
À savoir
Cette journée sera l’occasion de présenter les résultats de l’an dernier (la plateforme était en Haute-Loire) et de voir les variétés implantées en pleine épiaison, voire floraison. Les essais complémentaires seront présentés également. À voir également un atelier sur le campagnol terrestre en partenariat avec la Fredon ainsi qu’un atelier de démonstration et de présentation du matériel utilisable sur céréales avec la FDCuma. Renseignements et inscriptions auprès de la chambre d’agriculture au 04 66 65 62 00.