Convention agricole
Plus de 3 millions d´euros et 40 % d´actions nouvelles
Convention agricole
Un nouveau programme pour la période juin 2003 - juin 2006, élaboré en concertation étroite avec la profession agricole, engage le Conseil général à hauteur de 3,18 millions d´euros par an en faveur de l´installation, de la modernisation des infrastructures, des productions de qualité et des races salers et aubrac.
Dans un contexte reconnu difficile, notamment en raison des prochaines conséquences de la nouvelle Pac, le Conseil général a décidé de renouveler son aide à l´agriculture. Il l´a même augmentée malgré la restriction budgétaire globale du Département. Vendredi, l´assemblée a voté à l´unanimité une enveloppe de 3,180 millions d´euros par an sur 3 ans, selon les termes d´une convention pluriannuelle. Le montant total des aides allouées sur la période de juin 2003 à juin 2006 progresse de 4 % par rapport à la précédente convention agricole, signée en 2000 et qui arrive à son terme. Mais surtout, les élus, par la voix de Gérard Leymonie, désigné rapporteur, ont mis l´accent sur le fait que 40 % des orientations sont nouvelles. "Nous avons prioritairement cherché une complémentarité avec des aides déjà existantes, notamment européennes, afin de servir de levier de développement", souligne le conseiller général de Mauriac, chargé du dossier agricole. Autre nouveauté, une évaluation trimestrielle de son fonctionnement et des besoins pourrait conduire à d´éventuels réajustements. Une condition qui permit le vote unanime, le groupe d´opposition, par la voix de Pierre Fouillade, ayant émis quelques réserves sur ce qu´il convient être "des points de détails". L´essentiel du programme repose sur quatre piliers : les acteurs, les infrastructures de production et de transformation, les productions et filières de qualités et les races emblématiques du département. Les volets de la convention- "Pour des acteurs performants" : 732 000 e/an seront consacrés à l´installation et l´organisation dans la profession. C´est ainsi qu´une aide est apportée au programme d´action des JA, à l´adhésion aux Cuma, aux jeunes engagés dans une démarche de qualité ou encore à la création d´ateliers diversifiants (300 000 e). En outre, pour une profession organisée et solidaire, le Conseil général soutient également l´enseignement agricole, les groupements d´employeurs, le Ge-Arac, le fonctionnement des Cuma (297 000 e)
Enfin, pour une technicité renforcée, une convention sera passée avec le Suad (135 000 e). - "Pour des infrastructures modernes" : 960 000 e/an seront versés en faveur de la construction de bâtiments bovins en fonction de critères d´altitude et du matériau bois (470 000 e). Pour la première fois, le volet équipement et aménagement des bâtiments bovins concerne tout le département, y compris les élevages laitiers, tandis qu´un accompagnement spécifique est prévu pour le séchage en grange (360 000 e). La modernisation des bâtiments et des ateliers de productions fermières et de diversification n´est pas en reste (130 000 e). - "Pour des productions de qualité" : 988 000 e/an vont profiter à l´amélioration de la performance génétique (160 000 e avec le concours du contrôle laitier et du contrôle de croissance), à la qualité sanitaire du cheptel (200 000 e), au soutien des manifestations et actions de promotion (82 000 e), aux démarches pour entrer dans une démarche qualité (223 000 e), comme l´agriculture raisonnée, ou la provenance montagne lait et viande ; aux activités diversifiantes (223 000 e), dont les ovins, le lapin, le porc de qualité, les chevaux lourds, les productions végétales, et enfin à l´accompagnement de projets de valorisation (100 000 e)- "Pour des races emblématiques" : 445 000 e/an pour la salers et 55 000 e/an pour l´aubrac (dont il est vrai que le berceau de race est partagé par d´autres départements). L´objectif de l´assemblée départementale est de contribuer à l´essor des races, grâce à l´amélioration génétique du cheptel, la diffusion du progrès génétique auprès des éleveurs et le développement d´outils de promotion et de commercialisation. "Le programme prend en compte le rapport Fouillade", précise M. Leymonie qui ajoute : "Il doit accompagner les démarches d´obtention du label rouge salers et s´intéresse aussi au rameau laitier". Peu après avoir voté cette convention agricole, l´assemblée départementale s´est prononcée en faveur de la reconduction du fonds de promotion agroalimentaire porté par l´interconsulaire. Il a même été plus que doublé, passant de 23 000 e à 50 000 e. Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 2 juillet 2003.