Plathelminthe : une espèce invasive de vers terrestres
Cette espèce de vers terrestres invasifs signalée depuis 2013 sur le territoire français provient de Nouvelle-Zélande et d’Indonésie. Ces vers plats, lisses et gluants ne s’attaquent pas aux plantes mais, en perturbant la biodiversité des animaux du sol, ils mettent nos sols en danger.
Les plathelminthes se distinguent par leur grande taille, allant de 3 à 40 cm, et surtout également par leur prolifération impressionnante. L’aspect le plus inquiétant de ce ver provient du fait que ce sont des prédateurs qui se nourrissent d’animaux variés de la faune du sol, et en particulier de nos vers de terre communs.
Des vers plats dangereux pour nos sols agricoles
Certains vers plats libèrent une toxine très puissante, la tétrodotoxine, pouvant être dangereuse pour les animaux de compagnie ou du jardin.
Il est recommandé de ne pas toucher ces vers directement à mains nues. Ces vers plats n’ont aucuns prédateurs, même les poules ne les apprécient pas. De récentes études anglaises montrent le caractère agronomiquement nuisible de ces vers plats, du fait d’une prédation aux vers de terre pour certains, et par contamination des fruits et légumes les rendant impropres à la consommation pour d’autres. Dans une région d’Angleterre, la population de vers de terre a diminué de 20 % depuis l’invasion de ce vers plats indonésien. À terme, cela induit forcément un impact sur la fertilité des sols.
La Creuse bientôt concernée ?
Quatre espèces de plathelminthes sont déjà bien installées sur le territoire français et trois autres sont plus rares. L’ouest et le sud de la France sont les zones les plus touchées. En Limousin, un seul individu a été signalé en Corrèze. On pense que l’invasion s’est faite via des pots de fleurs importés de Nouvelle-Zélande. D’autres pays d’Europe sont bien plus touchés comme l’Angleterre et l’Espagne. La Creuse n’est pas encore touchée par ce vers plat invasif, mais il faut rester vigilant.
En ce sens, si vous rencontrez un plathelminthe, merci de le prendre en photos et envoyer vos informations à la Chambre d’Agriculture qui préviendra les responsables en charge de la surveillance de cette espèce au Muséum National d’Histoires Naturelles.
Pour tous renseignements complémentaires, contacter Amandine Sanchez à la Chambre d’Agriculture de la Creuse au 05 19 37 00 31.