Plantes à tanins : l’avis des éleveurs
Sainfoin, chicorée, plantain : ces plantes dites « à tanins » sont traditionnellement utilisées pour la première et plus récemment par des éleveurs à la recherche de nouvelles espèces pour les deux autres. Didier Dussouchaud à Blond en Haute Vienne intègre du plantain dans ses semis de prairies : « Le plantain, mes brebis le mangent à toutes les sauces : en vert, en foin, en ensilage, en enrubannage ». Mickael Taché à Chapelle-Saint-Étienne dans les Deux-Sèvres fait pâturer de la chicorée semée en mélange : « Elle a une très bonne appétence. Par contre, c’est une plante uniquement pour le pâturage, ce qui peut être un inconvénient dans certains systèmes ». Enfin, au Gaec Cassenuejouls à Cornus dans l’Aveyron, les associés incorporent le sainfoin depuis longtemps dans leurs prairies, en pur ou en mélange : « Nous en faisons 4 ou 5 ha en pure pour d’allonger les rotations et casser le cycle de la luzerne. C’est une plante qui ne météorise pas ».
Des plantes plus résistantes à la sécheresse
Grâce à leurs systèmes racinaires, les sainfoins, plantains et chicorées sont jugées plus résistants à la sécheresse par les éleveurs utilisateurs enquêtés dans le cadre d’une récente étude que de nombreuses espèces fourragères. Par contre, leur utilisation au pâturage n’est pas toujours facile. Le principal inconvénient du sainfoin, outre sa difficulté d’implantation, reste son manque de résistance au piétinement.
Les utilisateurs de chicorée regrettent son manque de souplesse d’exploitation. Ils sont contraints de la broyer afin de bénéficier d’une repousse en feuilles pour les animaux. Tous sont intéressés par les essais actuellement en cours concernant une meilleure maitrise des strongles gastro intestinaux. Ces derniers se terminent à l’automne 2021.
Retrouvez les témoignages de ces éleveurs dans la fiche technique « sainfoin, chicorée, plantain : le pâturage des plantes bioactives par les ovins et les caprins » sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr.