Paul Blanc et Jean Osty réunis par une même passion de la pêche
Paul Blanc a quelques saisons de pêche derrière lui, Jean Osty débute à peine. Pourtant, il suffit de les lancer sur le sujet pour que les yeux se mettent à briller et qu’ils devisent des heures sur les meilleures techniques ou racontent des anecdotes.
Paul Blanc a quelques saisons de pêche derrière lui, Jean Osty débute à peine. Pourtant, il suffit de les lancer sur le sujet pour que les yeux se mettent à briller et qu’ils devisent des heures sur les meilleures techniques ou racontent des anecdotes.

« Mon meilleur souvenir, c’est ce brochet que j’ai pêché au lac du Moulinet avec une petite canne » sourit Jean Osty, 15 ans. Sa plus belle prise à ce jour, alors qu’il pêchait depuis un float tube. Le poisson, lui, une fois sorti de l’eau a aussitôt été relâché dans le lac, puisque le jeune homme pratique la pêche no-kill.
Pour Paul Blanc, « 60 ans de pêche au compteur au bas mot », ce sont ses premières années où « une simple baguette de bois, une ficelle et un hameçon permettait d’attraper des truites dans les rivières ».
Si la technique a évolué depuis les débuts de Paul Blanc, l’envie de titiller la truite, « poisson noble par excellence », elle, est toujours présente. Et le 8 mars est déjà entouré d’un trait rouge sur le calendrier. « Jeune, j’ai commencé sans permis, s’amuse Paul Blanc. On y allait pour remplir le panier et améliorer l’ordinaire. Aujourd’hui, si on n’a pas un peu de technique, c’est beaucoup plus difficile à attraper ». Au fil des ans, Paul Blanc s’est adapté : désormais, il ne pêche plus pour remplir son panier, mais pour le plaisir en remettant le poisson à l’eau, le plus souvent.
Jean Osty s’est retrouvé avec une canne à pêche entre les mains à l’âge de cinq ans. Et ne l’a plus lâchée depuis. « C’est mon grand-père qui m’a initié. Puis j’ai appris avec les ateliers pêche nature, parce que mes parents ne pêchent pas. Mais ils sont contents de me voir faire », sourit l’adolescent, qui désormais, va aussi transmettre son savoir-faire dans les mêmes ateliers qu’il a fréquenté plus jeune. Et il continue de pêcher, « avec ses amis », dès qu’il a un peu de temps libre. Et a même initié ses deux jeunes frères à ce loisir sportif.
Une transmission tout aussi importante pour Paul Blanc qui a accompagné la création des ateliers pêche nature à son époque, et en tant que président de l’AAPPMA du Bleymard. « Il a été parmi les premiers à soutenir la pêche pour les jeunes », a salué Pierre Vlahovitch, le président de la fédération de pêche de la Lozère. Partager les bonnes pratiques, les techniques qui ont évolué au fil des ans, à s’assurer de bien manœuvrer le matériel : autant de points importants à connaître pour, au final, rester des heures au bord de l’eau à pêcher, et simplement passer un bon moment seul ou entre amis. « Il faut tout le temps s’adapter aux poissons, c’est passionnant », souligne Jean Osty, pour qui les qualités d’un bon pêcheur se résument à trois critères : « patience, observation, et rester humble par rapport à l’échec. Il ne faut pas avoir peur de ne pas y arriver ». Ce dernier « ne mange pas trop le poisson, c’est surtout de l’attraper qui me passionne ». Expliquant ainsi sa préférence pour le no-kill.
Paul Blanc, lui, a fait évoluer sa façon de pêcher avec les années, et ne remplit plus son panier pour un menu piscicole. « L’été, on se dépêchait de faner pour aller pêcher », rigole ce dernier. S’il regrette que la pêche soit un loisir un peu moins pratiqué aujourd’hui, se rappelant « les jours de fête avant, pendant et après l’ouverture de la saison », avec des pêcheurs qui réservaient et remplissaient gîtes et hôtels du département, pour 2025, Paul Blanc a déjà préparé son matériel. Et sera sur les berges de l’un de ses coins de pêche préféré dès le 8 mars pour se confronter à la population poissonneuse et sauvage de la Lozère. Une nouvelle saison qui s’annonce, par ailleurs, sous les meilleurs auspices.