Pascal Mailhos, à l’écoute de l’agriculture régionale
Une délégation FRSEA LRMP, constituée des présidents des FRSEA Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, Serge Vialette et Christian Mazas, accompagnés de Philippe Jougla (président de la FDSEA du Tarn) a rencontré Pascal Mailhos, le préfet de région.
L’objectif de cette rencontre était d’aborder plusieurs dossiers environnementaux, la crise de l’élevage et les promesses de l’État non tenues sur les retraites des anciens exploitants agricoles. Une rencontre positive avec un Préfet à l’écoute, enclin à la discussion et désireux de travailler main dans la main avec la profession agricole. Cette réunion a été l’occasion d’aborder des sujets sensibles pour la profession agricole et la société civile.
Tout d’abord, la question des traitements phytosanitaires à proximité des établissements accueillant des personnes sensibles : les présidents de FRSEA proposent de travailler sur un arrêté régional en concertation avec le monde agricole. Celui-ci doit permettre de concilier au mieux les demandes sociétales et les contraintes culturales des agriculteurs. Le préfet a indiqué son souhait de prendre en considération les bonnes pratiques de la profession agricole, en listant des pratiques réalistes, mais aussi contrôlables. Il désire voir les décrets des treize départements signés pour la mi-juillet. La profession agricole a ajouté son désir de s’investir le futur comité agroécologique visant à décliner le plan écophyto II.
La crise de l’élevage
La FRSEA LRMP a abordé la situation difficile des éleveurs touchés par les mesures sanitaires liées à la grippe aviaire. Beaucoup attendent encore leurs premiers acomptes et la rumeur selon laquelle les forfaits ne sont pas encore validés attise les inquiétudes sur le terrain. Les services de l’Etat ont confirmé la validation des forfaits, leur paiement prochain et l’éventualité d’un second acompte payable à l’automne. Concernant la crise de l’élevage, les élus ont souligné le peu de protection de la filière par des appellations ou des terroirs spécifiques. Un vrai travail de démarcation, de promotion du cœur de gamme et de structuration des filières est à envisager, ce à quoi le préfet de Région semble favorable. Pour ce faire, un travail à grande échelle avec les interprofessions doit être envisagé. Les pouvoirs publics pourront accompagner la profession agricole dans sa réflexion.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 23 juin 2016, numéro 1365.