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« Pas de tourisme sans agriculture »

Le secrétaire d’État chargé de la Ruralité, Joël Giraud, a présenté dernièrement au Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme, le plan d’investissement pour le tourisme en montagne. Une activité intimement liée à l’agriculture, selon Christine Valentin, présidente du Sidam¹ et de la commission montagne de l’APCA.

Visite de Joël Giraud au Mont-Dore.
Visite de Joël Giraud au Mont-Dore.
© DR

Après le Jura et les Alpes, et avant les Pyrénées, Joël Giraud a fait étape dans le Massif Central, vendredi dernier pour rencontrer les acteurs du tourisme. En quoi était-il important pour vous de porter la voix du monde agricole ?Christine Valentin : La mise en place d’un « programme montagne » pour accompagner le déploiement d’une stratégie touristique plus durable et diversifiée est une bonne chose. À ce stade, il nous paraît essentiel que le ciblage de ce plan d’investissement prenne en compte les territoires non situés au sein des grands sites touristiques, et pouvant présenter des opportunités pour développer de nouvelles stratégies touristiques. En effet, au-delà du tourisme, c’est bien l’activité globale de nos territoires ruraux qui est en jeu. Par l’entretien des paysages, la production de produits de qualité, le maintien de la biodiversité, la protection d’espèces remarquables ou encore la préservation d’un patrimoine culturel…l’agriculture et le pastoralisme sont le support de l’activité touristique du Massif central et en assurent la résilience. Ils doivent être considérés comme un des piliers des stratégies touristiques mises en place dans les zones de montagne.

Ce lien fort entre agriculture et tourisme a-t-il été remis en lumière par la crise sanitaire ?Ce lien est d’autant plus pertinent au regard des objectifs de réorientation des flux touristiques suite à la crise sanitaire, de développement du « slow tourism » et de réorientation des activités en lien avec le changement climatique avec une diversification de l’offre d’hiver et le développement du tourisme quatre saisons.

Quelles actions concrètes préconisez-vous ?Au niveau du Sidam, nous proposons quatre axes de travail. D’abord, la promotion des activités agricoles et pastorales dans l’offre touristique globale en s’appuyant sur les offres existantes : marque touristique des Chambres d’agriculture ; accueil, visites, animations et ventes à la ferme ; gites et chambres d’hôtes à la ferme ; magasins de producteurs ; marchés de producteurs ; drives fermiers ; plates-formes d’approvisionnements locaux ; animations estivales et fermes ouvertes,… Ensuite l’amélioration de la qualité des structures d’hébergement par l’accompagnement à l’investissement en prenant en compte la montée en gamme et la mise aux normes des équipements ; puis la construction et l’aménagement de nouvelles structures touristiques durables en valorisant le bois d’œuvre local ; et enfin le développement des partenariats avec la restauration, les hébergements et les commerçants pour encourager l’approvisionnement en produits locaux et la création la valeur ajoutée sur les exploitations.

 

1. Sidam : service interdépartemental des chambres d’agriculture du grand Massif central.

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