Aller au contenu principal

PAC 2020 : Proposer pour être en capacité de peser

À un peu plus de trois ans de la mise en œuvre de la nouvelle PAC, les positions commencent à s’affiner, y compris dans le Massif central.

© SG

Les responsables professionnels du Massif central se sont réunis, vendredi dernier, à Aubière, dans le cadre de la Copamac-Sidam. Au menu : de nombreux projets comme celui de la valorisation de l’herbe à travers une marque éponyme, le suivi de la lutte contre les campagnols terrestres ou encore le démarrage d’un travail de prospective sur la PAC post 2020.
Sur la marque herbe, « il s’agit de reconnaître l’existant sur la conduite d’élevage à l’herbe », a résumé Patrick Bénézit, le président de la Copamac. Sur ce dossier, une enquête consommateurs devrait être réalisée très prochainement. De manière concomitante, des réflexions sur le modèle économique sont en cours. L’objectif est d’avancer vite « car si ce ne sont pas les producteurs qui prennent la main sur ce dossier, elle sera prise par les transformateurs, avec le risque encore une fois de dilution de la valeur ajoutée générée ».

Surfer sur la « naturalité »
Pour les professionnels, la mise en place d’une marque « herbe » n’est absolument pas antinomique avec le développement des marques régionales qui fleurissent ici et là. « Nous sentons bien que tout le combat syndical que nous avons mené autour de l’origine des produits et des prix a ramené les régions vers une volonté de relocalisation des produits. C’est tant mieux, mais dans la mesure où il existe plusieurs marchés la marque herbe aura toute sa place. L’angle naturalité parle au consommateur, c’est une évidence », a insisté Patrick Bénézit.

Gestion calamiteuse
Sur le dossier de la PAC, avant d’évoquer la prochaine programmation, un point a été fait sur celle en cours. « Plutôt favorable au Massif central, c’est sa mise en œuvre qui est une vraie chienlit », a souligné Tony Cornelissen. Un « bug » informatique au ministère de l’Agriculture a considérablement ralenti les procédures de paiement. Pour les aides du premier pilier, cela devrait être réglé avant le 15 octobre. Mais par rapport à celles du second pilier, les responsables agricoles craignent que la démultiplication des 22 programmes régionaux entraîne un retard du solde des ICHN. « Le dossier est loin d’être réglé, nous devons donc continuer à maintenir la pression ».

Cap sur 2020
À plus long terme, la Copamac-Sidam a entamé en mai dernier un travail de réflexion sur la PAC post 2020. Autour de la question de fond, « quelles politiques publiques pour quels systèmes d’exploitation au sein du Massif central ? ». Plusieurs positions ont été affirmées. Ainsi le Massif central entend défendre une agriculture familiale, dont les capitaux sont détenus par les exploitants, qui se renouvelle, qui répond aux objectifs alimentaires, environnementaux, territoriaux, sociétaux et économiques. Ce projet implique un renforcement des outils de gestion des risques sanitaires (FMSE) et climatiques, mais une opposition aux systèmes assurantiels notamment sur la gestion des risques économiques. Dans cette perspective, la mise en place d’un système de gestion des marchés et de soutien des prix paraît indispensable. Sur les ICHN, le Massif central plaide pour leur revalorisation et réaffirme la nécessité d’un pool d’aides de base comme garantie de revenu. Enfin, en matière de verdissement, pas question pour les agriculteurs d’aller plus loin dans les contraintes. « La reconnaissance de l’existant devra être la règle », résume Tony Cornelissen.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

nombreuses personnes autour d'un robot de traite.
Robot et pâturage : mission possible !

Le robot de traite ne rime pas forcément avec stabulation intégrale. À Vic-sur-Cère, éleveurs et techniciens ont partagé…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière