Où en est-on avec le loup ?
Suite à une attaque attribuable au loup le week-end du premier mai, il a circulé plusieurs informations confuses, voire contradictoires. Retour sur la présence du loup en Creuse ces derniers mois.
Chronologie
De premières observations du loup en Creuse ont eu lieu entre 2017 et 2021, parfois confirmées par des photos ou des vidéos. Il s'agissait à chaque fois de loups de passage, des jeunes d'environ 3 ans sortis de leur meute d'origine pour coloniser un nouveau territoire. Selon l'OFB, la Creuse et l'ensemble du Limousin se situent désormais sur le « front de colonisation » de l'espèce. Le 10 décembre 2021, une observation appuyée par une photographie a eu lieu au Mas-d'Artige.
Les premières prédations pour lesquelles « le loup n'est pas exclu » ont ensuite eu lieu entre le 28 et le 31 décembre 2021 puis le 15 janvier à Féniers. Les 26 et 27 janvier, il y a eu des dégâts à Gentioux-Pigerolles chez un deuxième éleveur.
Au mois de février, les 18 et 27, ce sont respectivement les communes de Vallière et Sous-Parsat qui ont vu des brebis tuées. Le 2 mars, c'est aux portes de Guéret, à La Brionne, qu'un cinquième éleveur a été touché.
Enfin, la dernière attaque en date a eu lieu les 30 avril et 1er mai à Féniers, chez un nouvel éleveur, pour un total de 4 ovins tués et 8 blessées. Au total, chez les 6 éleveurs, 36 ovins ont été tués.
Seulement un loup ?
Dans les différents intervalles, plusieurs observations ont eu lieu, certaines confirmées par des photos ou des vidéos. À l'heure actuelle, rien ne permet à l'OFB de dire qu'il y a plusieurs loups en Creuse, il faudrait pour cela que plusieurs animaux soient vus ensemble ou que le matériel biologique prélevé par l'OFB indique qu'il provient de plusieurs individus différents. Un loup est capable de parcourir de très longues distances en peu de temps et en toute discrétion ; un seul individu peut tout à fait prédater deux fois en deux jours à plus de 50 km de distance.
Par ailleurs, plusieurs « attaques » ne sont pas attribuables au loup. C'est particulièrement le cas d'animaux retrouvés morts au pré, mais sur lesquels l'OFB a pu constater que la consommation était due à des charognards (absence d'hémorragie par exemple).
Protéger et prévenir
Afin d'obtenir les données les plus fiables, l'OFB doit pouvoir intervenir le plus rapidement possible. Toute personne observant un loup ou constatant une attaque doit au plus vite prévenir la permanence téléphonique de l'OFB (05 55 52 24 81). Il convient également de protéger au maximum la dépouille des charognards. Une alerte rapide permet également une mise en place rapide des protections de bases et de la surveillance en vue d'éviter de nouveaux dommages.