OS Race Aubrac : des chantiers sur le feu
Vendredi 5 mai, à Nasbinals, s’est tenue l’assemblée générale de l’organisme de sélection race Aubrac. L’occasion de revenir sur les éléments marquants de 2016 et d’aborder les chantiers à venir, dont le très important nouveau règlement zootechnique européen.
Ils étaient nombreux à s’être réunis pour dresser le bilan de l’année 2016 et envisager les perspectives à venir pour la race Aubrac. Jacques Renou, directeur de l’Union aubrac, est revenu sur les éléments notables de l’année passée : « Le vrai phénomène a été la place de plus en plus importante de la race dans le Collectif des races locales de massifs. Le Coram a une philosophie d’élevage respectueuse de la nature, basée sur l’herbe et le territoire, qui a de plus en plus l’écoute des décideurs. C’est une bonne chose pour nous d’y avoir une bonne place. » Deuxième constat, la baisse du taux de croisements, actuellement à 14 %, contre 23 % en 2013 et 31 % il y a quelques années. « C’est problématique car cela signifie plus de naissances de race pure et donc une affluence de génisses sur le marché qui ne trouvent pas preneurs. On est débordés par l’effectif Aubrac et on recherche des solutions pour ouvrir de grands marchés d’exportation. » Enfin, l’année 2016 aura confirmé l’importance de développer la finition des animaux « afin de leur trouver un débouché naturel et de conserver une valeur ajoutée au pays. »
L’exercice 2016 aura aussi été marqué par le développement exceptionnel de la vente de pedigrees exports. 841 animaux ont ainsi été vendus, principalement en Italie, Lituanie, Roumanie et Slovaquie. « C’est très conjoncturel car lié à une aide européenne, pour les Italiens, à l’importation d’animaux considérés comme reproducteurs de race pure. Ils en ont acheté 275 en 2016 et nous avons d’ores et déjà reçu une commande de 300 pedigrees pour 2017. On peut donc imaginer que ça va continuer. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1409, du 11 mai 2017, en page 5.