« Nous voulons autre chose que des mesurettes » demandent le patronat, la FDSEA et les JA
Lors d'une conférence de presse réunissant les syndicats du bâtiment, des taxis et professions libérales, du Medef, la FDSEA et les JA, lundi 21 mars, leurs représentants ont demandé que « de vraies mesures soient prises pour lutter contre la hausse des prix ».
La hausse brutale des charges des entreprises, conséquence directe de la guerre en Ukraine (important fournisseur de matières premières, entre autres, ce qui impacte de nombreuses filières), inquiète les représentants syndicaux. « Les chiffres d'affaires de nos entreprises sont en chute libre, et les consommateurs ne peuvent plus acheter ce qu'ils veulent », ont souligné les représentants, souhaitant parler d'une seule voix sur le sujet. Ils réclament des mesures fortes et durables de la part du gouvernement, « des mesures qui vont bien au-delà d'augmenter simplement les prêts PGE ». Ces prêts garantis par l'État (PGE), ont été mis en place durant la crise de la Covid-19, et « permettaient de soutenir le financement bancaire des entreprises, à hauteur de 300 milliards d'euros », selon les chiffres fournis par le ministère de l'économie. La semaine dernière, Bruno le Maire, ministre de l'Économie et des finances, a annoncé un nouveau dispositif PGE, destiné, « à partir du 1er juillet, aux entreprises les plus affectées par les conséquences de la guerre en Ukraine. » Le dispositif de PGE actuel sera par ailleurs renforcé, ont confirmé les services du ministère des finances. Ces mesures s'appliquent dans le cadre du Plan de résilience de l'économie française présenté par le gouvernement français.
« 15 centimes à la pompe au 1er avril, report des PGE, etc. Ce sont des mesurettes, nous, ce que l'on veut, ce sont de vraies mesures d'accompagnement pour l'artisanat et les entreprises, des mesures ciblées pour chaque secteur d'activité », ont souligné les représentants syndicaux d'une seule voix, qui ont averti qu'au vu de la hausse continue et forte des prix des matières premières et matériaux, « certaines entreprises risquent de ne plus pouvoir travailler ». Pour sa part, Noé Laurençot, secrétaire général de la FFB (fédération du BTP Lozère) craint des scénarios catastrophes pour l'avenir du bâtiment : « certains chantiers risquent rapidement de s'arrêter car ils ne seront plus accessibles en termes de coûts, sur la facture finale ». Et rappellent les représentants, c'est une crise qui touche tous les acteurs de toutes les filières économiques, autant les entreprises que les consommateurs et que les collectivités territoriales, importants donneurs d'ordre en Lozère.