“Not the only one”, le premier album des Almost
Bercés au rock des années 2000, les deux néo-Cantaliens du groupe Almost sortent leur album
Bercés au rock des années 2000, les deux néo-Cantaliens du groupe Almost sortent leur album

Cette fois, ils y sont, tout court. Pas “presque”, pas presque prêts ni presqu’à l’heure ni presqu’au diapason, comme une infidélité au nom du groupe : Almost (presque en anglais). Depuis vendredi 7 février, leur premier album “Not the only one” est disponible en écoute gratuite sur les principales plates-formes musicales(1) mais aussi sur Bandcamp, dédiée aux artistes indépendants, et le clip d’un de leur morceau (Hey you) est visible sur Youtube. Une vidéo 100 % made in Almost, tout comme les enregistrements, le mixage, la pochette de l’album...
“L’idée d’un album nous trottait depuis un petit moment dans la tête”, expose Adrian Calvet-Chautard, le bassiste du groupe qui a grandi dans le Cantal avant de poursuivre ses études à Saint-Étienne où il est aujourd’hui projectionniste. Un projet d’album plusieurs fois repoussé dont le tempo leur a finalement été imposé par l’absence d’un batteur. Un mal pour un bien : les deux membres restants du groupe rock, devenu temporairement duo, ont ainsi mis à profit ce temps pour se poser, trier douze titres parmi une quinzaine de compositions en stock, “des morceaux qu’on a déjà joués en live et qui marchaient bien”, autour d’un fil rouge, l’histoire d’un personnage déroulée de la première à la dernière piste.
Rockeurs cherchent batteur
Comme Adrian, Dimitri Smilovich, le chanteur, a grandi dans le Cantal, y est revenu après ses études supérieures d’informaticien. C’est à lui et deux autres musiciens qu’Almost doit sa naissance en 2018, rejoint rapidement par Adrian. Tous deux ont été bercés au rock dynamique de leur adolescence, celui des années 2000 (Green Day...) avec une large palette d’influences allant du pop rock au punk rock. Pendant plusieurs années, ils sont montés sur la scène de plusieurs festivals locaux - Hibernarock, Aurillac en Scène... -, au Celtic, pour les organisateurs du Cantal’Rock... avant que le Covid ne divise par deux leur effectif. “Depuis, on recherche un batteur...”, lance Dimitri, qui a pris les baguettes pour assurer les percussions de l’album.
Un album 100 % maison
Un opus ont la conception s’est étalée sur deux bonnes années, par écrans interposés mais aussi sur place, à Aurillac et Vézac. Avec une maîtrise artisanale assumée : “On tenait à enregistrer en live à domicile, pour contrôler 100 % notre son, un son 100 % humain” soulignent les deux artistes amateurs. Le résultat, c’est ce son ample, à l’image des étendues vertes cantaliennes, mais pas totalement acoustique. Mais surtout le fruit d’une aventure musicale et humaine pour les deux trentenaires que le plaisir de chanter et jouer démange au quotidien.
“Cet album, on l’a fait non pas pour gagner de l’argent, ni passer les frontières. Ça nous tenait à cœur de garder quelque chose de cette période de notre vie, c’est un petit rêve qui se concrétise, explique Adrian. S’il y a autre chose derrière, ce ne sera que du bonus.” Quelque chose, comme la possibilité, si l’album trouve son public, d’en faire une déclinaison physique avec une dizaine de vinyles (qu’Adrian collectionne) et une centaine de CD. “C’est ce qu’il faut nous souhaiter, tout comme de trouver un batteur afin qu’on puisse le jouer sur scène en live”, confient les Almost, impatients et excités, à 48 heures de la sortie de Not the only one.
(1) Spotify, deezer.