Politique
Nicolas Sarkozy veut accélérer la restructuration des filières agricoles
En visite sur le site de la finale nationale et européenne de labour 2011, organisée par Jeunes Agriculteurs en Alsace, Nicolas Sarkozy a demandé au monde agricole français de désormais restructurer ses filières afin d’être plus compétitif. Un avant-goût du programme agricole du futur candidat à sa réélection à l’Élysée.
Pas officiellement en campagne électorale, mais tout de même. Nicolas Sarkozy a fait part en Alsace, le 16 septembre, des grands traits de ce que sera son programme pour l’agriculture française et européenne, dans la course à sa réélection à la Présidence de la République, au printemps 2012. En terrain conquis, puisque l’Alsace demeure la seule région restée à droite à l’issue du dernier scrutin régional, le chef de l’Etat a visité le site de la 58e finale nationale et européenne de labour, organisée par le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA), aux portes de Strasbourg. À Oberhausbergen, Nicolas Sarkozy a surtout insisté sur ce qu’il considère comme une urgente nécessité pour le secteur agricole français : « la compétitivité » des entreprises et « la restructuration » de toutes les filières agricoles, animales comme végétales. Un credo présidentiel qui n’est pas anodin quand on se penche sur les résultats du dernier recensement agricole 2010, révélant la disparition d’un quart des exploitations françaises en dix ans. Qui l’est d’ailleurs encore moins lorsque Nicolas Sarkozy affirme aux JA en Alsace : « Il y a moins de jeunes que d’anciens en agriculture et cela est sans doute inéluctable. »
Ces « changements » sont indispensables selon lui, puisque l’agriculture française et européenne « dispose d’une perspective de marché quasi inépuisable » en raison d’« une vérité ». Celle de la hausse nécessaire de 70 % de la production agricole mondiale d’ici à 2050 si l’on souhaite répondre à la hausse continue de la demande agricole mondiale, en particulier dans les pays émergents. Et la question qui se pose est donc la suivante pour Nicolas Sarkozy : « Est-ce nous, les agriculteurs européens et français, toutes filières confondues, qui allons profiter de cette hausse de la production ? »
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 30 septembre 2011.