Mutualisation, maître mot pour la MSA en 2017 et 2018
Le lycée agricole d’Ahun a accueilli l’assemblée générale de la MSA Limousin le 27 avril dernier. La mutualisation entre les caisses des trois départements et le rapprochement avec la caisse Dordogne-Lot-et-Garonne ont été largement abordés.
Entamée en 2017, la mutualisation au sein de la caisse de MSA Limousin se poursuivra sur 2018. L’an passé, elle a consisté dans la fusion des trois caisses départementales en une seule disposant de trois sites spécialisés. Le rapprochement avec la caisse Dordogne-Lot-et-Garonne, également initié en 2017 avec la mise en commun du service cotisations se poursuivra en 2018. « Dans un contexte de réduction de moyens et d’effectifs, c’est une alternative qui nous permet d’éviter de nouvelles fusions de caisse », a rappelé Guy Faugeron, président de la MSA Limousin. Par rapport à la crainte de voir la MSA s’éloigner de ses ressortissants à la faveur de la mutualisation, celle-ci se veut rassurante. Les permanences ne sont pas impactées et certaines deviennent même interdépartementales pour être au proche des assurés. Ceux de Nontron (24) et Saint-Yrieix-la-Perche peuvent ainsi se rendre indifféremment dans une ou l’autre des deux permanences. Les assurés sont aussi encouragés à devenir « connectés » en accédant à leurs services en ligne. 34 464 consultations ont été enregistrées l’an passé soit une hausse de 16 % par rapport à 2016. D’autres chiffres ont été dévoilés par le directeur de la MSA Limousin Eric Dalle dans son rapport d’activité. 2017 a vu reculer le nombre d’assurés santé ainsi que celui des nouveaux retraités. 500 millions d’euros de prestations ont été versés au total durant l’année pour 114 millions d’euros de cotisations. « Pour 1 euro perçu, ce sont 4,4 euros de prestations qui sont reversées » a résumé Eric Dalle. Celui-ci est également revenu sur l’incident survenu en fin d’année sur le calcul des retraites. « J’ai bien conscience du désagrément causé, et je vous présente à nouveau nos excuses », a-t-il souligné. Parmi les autres faits marquants de l’année 2017, le directeur a évoqué la mise en œuvre de la déclaration sociale nominative (DSN), le déploiement de l’aide au répit ou encore les plans Santé Sécurité au Travail et Action Sanitaire et Sociale. Dans son rapport moral, Guy Faugeron a pour sa part souligné les actions mises en place en réponse aux crises agricoles. « Dans les prochaines semaines, a-t-il précisé, nous rencontrerons à nouveau les organisations professionnelles agricoles et les services de l’État pour convenir des critères de répartition de la première enveloppe 2018 de prise en charge des cotisations. […] La MSA s’engage également à aider les cotisants qui ont connu une hausse sensible de leurs cotisations suite au passage au micro BA. » Il a également annoncé la future création d’une cellule destinée aux employeurs dans le cadre du déploiement du nouveau TESA.