Mode d’emploi de l’effet bélier
En lutte naturelle de printemps, les taux de fertilité restent inférieurs à ceux obtenus en automne. Et une contre-performance n’est pas à exclure.
Les brebis sont au repos sexuel et ce sont les béliers qui déclenchent les ovulations par un effet mâle. Seules les brebis adultes des races désaisonnées y répondent, c'est-à-dire les races rustiques (BMC ou Bizet par exemple) et prolifiques auxquelles s’ajoutent l’Île-de-France, le Berrichon du Cher et la Charmoise. D’autre part, les brebis répondent d’autant mieux à cet effet mâle qu’elles sont mises à la reproduction chaque année à la même date. Pour mettre toutes les chances de son côté, le tri des femelles est primordial. Seules les femelles potentiellement fertiles, c'est-à-dire pleines à l’issue de la lutte précedente sont sélectionnées. Les brebis taries depuis moins d’un mois ainsi que les agnelles ne sont pas mises à la reproduction. Les brebis et les béliers sont soigneusement préparés à la lutte (flushing, parage, etc.) et le ratio mâle-femelles est de l’ordre d’un pour 20 à 25 brebis. La durée de la lutte est de 35 jours minimum si des béliers vasectomisés sont introduits dans le lot 14 jours avant les reproducteurs. Elle est de 3 cycles dans le cas contraire. Un changement de régime alimentaire ou des manipulations pendant la lutte ou dans les trois semaines qui suivent est proscrit car les fœtus ne sont fixés dans l’utérus qu’une vingtaine de jours après la fécondation.
Pratique
Pour tous renseignements sur la conduite ovine, n'hésitez pas à contacter le service élevage de la chambre d'agriculture au 04 66 65 62 00.