Minées par la sécheresse, les Pyrénées-Orientales placées « en crise »
Depuis l’été 2022, le département des Pyrénées-Orientales connaît un épisode de sécheresse exceptionnel tant par sa durée que son intensité. Face aux restrictions annoncées par la préfecture, le monde agricole estime les dommages entre 200 millions et 400 millions d’euros.
Depuis plus d’un an, les Pyrénées-Orientales n’ont connu aucune pluie majeure, et les réserves d’eau sont au plus bas. Face à cette sécheresse exceptionnelle, de nouvelles restrictions d’eau entreront en vigueur le 10 mai dans les Pyrénées-Orientales (PO), a annoncé le préfet du département Rodrigue Furcy le 28 avril. Ce « niveau d’alerte de crise » – dont la teneur sera précisée le 9 mai par un arrêté – concernera « les territoires de la Têt et de l’Agly », deux fleuves traversant une partie de ce département frontalier de l’Espagne, a-t-il précisé à l’AFP.
Rappelant que la sécheresse actuelle est « la plus aiguë depuis 1959 », le préfet a fait part de sa volonté « d’éviter les conflits d’usage, les conflits de la guerre de l’eau » et de « gérer la crise de la manière la plus apaisée possible ». « Nous en sommes arrivés à une période où il n’y a plus de neige et où la végétation absorbe beaucoup d’eau. La quantité d’eau que l’on a, c’est celle qu’il faut gérer jusqu’à la fin de l’été », a-t-il averti. Reste que Rodrigue Furcy ne souhaite pas « être dans une posture qui affecte l’outil de production, qui porte atteinte aux arbres », a-t-il néanmoins souligné à propos de l’agriculture, sans indiquer si des dérogations à l’interdiction d’irriguer étaient prévues