Michèle Boudoin, présidente de FNO : Les éleveurs de brebis, eux, « ne disposent pas de statut pour leur conservation »
Michèle Boudoin, présidente de la fédération nationale ovine, a fait parvenir à Édouard Philippe un courrier à propos du plan loup dont les lignes directrices pour la période 2018-2023 devraient prochainement être dévoilées.
Elle explique que les éleveurs de brebis s’y retrouvent dans la demande du président de la République dans la construction de plans de filière. « Après avoir traversé, il y a 40 ans, une crise qui nous privait de la moitié de notre cheptel et d’un tiers de nos producteurs, c’est le choix que nous avons fait », explique-t-elle. « Seulement voilà, aujourd’hui, l’urgence que nous avons à combattre pourrait bien nous priver de tout lendemain ». Car le loup « fait des ravages dans nos élevages ». « Plus que jamais, nous, éleveurs, nous sentons seuls, désespérés, abandonnés face à ce danger. Plus que jamais, nous avons besoin de sentir un État solidaire à nos côtés », poursuit-elle. La FNO demande un plan d’actions national visant un objectif « zéro attaque », un « droit permanent des éleveurs à se défendre, une simplification des procédures et un renforcement des outils de défense ». « Nos exploitations, nos emplois, nos troupeaux, ne disposent pas, contrairement au loup, d’un statut visant à assurer leur “conservation” ».