Michel Chouvier est le nouveau président de la Chambre d’agriculture
Suite à l’élection de Laurent Duplomb au poste de sénateur, le 16 octobre, les élus ont procédé à l’élection du nouveau président et du nouveau bureau de leur compagnie.
«T’avoir au Sénat, c’est une chance. Tu sauras défendre la "On ne tirera que des avantages de tes nouvelles responsabilités" a indiqué Michel Chouvier en parlant de Laurent Duplomb.
C’est une session un peu particulière qui s’ouvrait le 16 octobre dernier à la Chambre d’agriculture de Haute-Loire. Suite à la démission du président Laurent Duplomb récemment élu sénateur, les élus ont procédé à l’élection du nouveau président.
Avant de voter, Michel Chouvier, qui assurait la transition à la tête de la Chambre d’agriculture jusqu’à l’élection, a rendu hommage à Laurent Duplomb saluant «sa vivacité d’esprit, son intelligence et cette capacité à faire avancer les choses. C’est un grand plaisir pour nous tous que tu ais pu accéder à cette responsabilité nationale et une très grande reconnaissance pour l’ensemble de la profession agricole. Nous avons désormais un autre sénateur agriculteur !».
Vint ensuite le moment d’élire le président de la Chambre d’agriculture ; des élections présidées par le doyen et ancien président, Albert Boyer aidé du plus jeune élu, Mikaël Vacher.
Michel Chouvier étant le seul candidat, il a finalement été élu avec 28 voix sur 31.
Poursuite du travail engagé par ses prédécesseurs
Agriculteur de 63 ans installé sur un Gaec familial à Vernassal, Michel Chouvier a détaillé son programme pour la suite du mandat qui prendra fin dans un an et demi : «J’ai l’intention de poursuivre le travail engagé sous les présidences succéssives depuis Albert Boyer et j’entends continuer les chantiers qui ont été ouverts. Premier chantier : la sécurisation financière de la chambre. Il s’agira de poursuivre les économies du point de vue financier pour que l’on garde notre autonmie financière. Second chantier : réussir l’intégration de la Chambre d’agriculture dans l’organisation régionale. À ce sujet, je reste persuadé qu’il faut conserver les centres de décisions au plus près des besoins et faire remonter des fonctions supports à la région. Je suis favorable à une mutualisation au niveau interdépartemental. Troisième chantier : le projet agricole départemental “Horizon 2025”avec comme objectif une agriculture humaine détenue par des capitaux familiaux. Quatrième chantier : conduire à bien le chantier des travaux prévus pour le 3e étage de l’hôtel interconsulaire dont la Chambre d’agriculture est propriétaire depuis 2 ans».
Après son élection, Michel Chouvier a remercié chacun des présidents qui l’ont précédé pour leurs compétences et leur investissement au sein de la Chambre. «Je fais appel à vous, élus, pour que l’on termine ce mandat sur une belle unité et une belle activité au sein de la profession et auprès de nos amis agriculteurs» a t-il lancé sous forme de voeu.
Arrêt des activités de la SIC Terroir de Haute-Loire
Une fois le président élu, la session a procédé à l’élection du nouveau bureau (voir encadré) suivie du budget rectificatif. À l’occasion de la présentation de ce dernier, Dominique Chalendard a annoncé la cessation d’activité de la SIC Terroir de Haute-Loire ; l’activité de cette société ayant été pénalisée par un manque d’activité avec les marchés publics de la restauration collective. «À l’échelle départementale, ces marchés ne sont pas ouverts aux produits fermiers en raison de la contrainte budgétaire». À ce motif, s’ajoute «le manque de volontarisme des décideurs… Le seul marché accessible était celui des produits de l’agro-alimentaire local mais là nous nous sommes confrontés à la concurrence des grossistes. Quant à la vente en ligne, son volume d’affaires n’a pas décollé» explique-t-il.
Nouveau bureau
- Président : Michel Chouvier
- Vice-présidents : Gilbert Guignand, Philippe Lamat, Jean-Julien Deygas, Dominique Chalendard
- Secrétaire général : Yannick Fialip
- Secrétaires adjoints : Mikaël Vacher, Jean-Michel Durand, Jérôme Veysseyre, Maryse Font, Alain Boudet, Claire Souveton.
Laurent Duplomb : “Je continuerai d’être agriculteur pour être respecté d’eux”
À l’occasion de sa dernière session, Laurent Duplomb a tenu à remercier les agriculteurs de Haute-Loire car «en tant que fils d’ouvrier dans la Loire, je ne faisais pas partie de ce monde. J’ai essayé de faire progresser les dossiers dans l’intérêt de l’agriculture de Haute-Loire».
Le sénateur fraîchement élu a insisté sur «le rôle fondamental de l’unité au sein de la profession ; unité qui a donné de bons résultats dans la gestion de la chambre d’agriculture et dans le développement de l’agriculture».
Laurent Duplomb a remercié l’ensemble des salariés de la compagnie : «Je n’ai pas été un président, ni un employeur facile. Il y a des gens qui travaillent à la chambre et il faut savoir le dire !».
Il a également fait part de sa fierté et de sa satisfaction quant à l’élection de Michel Chouvier : «cela couronne une vie professionnelle et un engagement professionnel impressionnant. Je suis persuadé que tu réussiras, avec ta marque».
En tant que Sénateur, Laurent Duplomb a pris la tête de la commission économique, et à ce titre-là, il vient d’être nommé rapporteur sur la loi de finances sur l’agriculture. Ce dernier a listé quelques points qu’il tient à défendre : «Il est primordial que l’agriculture reste la propiété des agriculteurs. Au nom de la solidarité nationale, il faut lisser les handicaps des territoires. On se doit d’avoir des jeunes agriculteurs mieux formés (à des niveaux les plus élevés possible), car l’ouverture d’esprit c’est la capacité de décider. Je veux aussi défendre le respect des agriculteurs ; Journalistes, soyez réfléchis, prenez le temps de respecter une profession. De notre côté agriculteurs, expliquons clairement les choses et surtout arrêtons d’opposer les agricultures. En ce qui concerne l’agriculture de Hte-loire, elle a encore besoin d’évoluer à l’image de la zone AOP Lentille Verte du Puy qui devrait pouvoir s’ouvrir à tous les producteurs qui veulent la produire. On doit aussi conduire une vraie politique de l’irrigation pour anticiper les évolutions climatiques. Pour ma part, je continuerai d’être agriculteur pour être respecté d’eux. J’ai passé des années exceptionnelles en tant que représentant agricole. Cette passion de l’agriculture, je la vis tous les jours et je la vivrai encore demain».