Michel Badaroux : « Chapieu a été ma dernière bonne nouvelle »
Installé depuis 2007 en Gaec, cet éleveur de vaches laitières traverse depuis deux ans de multiples difficultés. Les terres de Chapieu se révèlent, dans ces circonstances, l'un des rares points d'appui pour tenter de traverser ces épreuves.
Michel Badaroux revient de loin. Formé avec un BTS spécialisé en agroalimentaire à Aurillac, il a pris la suite de son père sur le Gaec Mas de Plagne avec son oncle et sa mère, conjointe-cotisante, depuis 2007, à Langlade, au pied de Chapieu. Avec cent hectares pour trente mères, le Gaec manquait de surface. Un bail avec la Safer avait permis à Michel Badaroux d'en obtenir une trentaine à Changefège, à 15 kilomètres. Des terres lointaines et peu idéales, mais qu'il avait conservé, en attendant mieux.
Le parking du Tour de France retrouve sa vocation agricole
Car là-haut, sur le plateau au-dessus de Langlade, il a repéré ce terrain « en friche, où des gens faisaient de la moto », mais dont il avait noté la bonne repousse d'herbe. Fin 2019, après avoir déposé sa candidature pour bénéficier des terres incultes devant la Safer, il obtient 21 hectares dont 18 exploitables, « un terrain plutôt propre, avec peu de défrichement ». Fin décembre 2019, six hectares sont déjà plantés en blé « sur des terres qui servait de parking au Tour de France. » Chapieu apporte un peu d'air au Gaec qui travaillait depuis des années à changer son modèle.