Maïs semence : les objectifs de récolte sont atteints
La récolte des maïs semence touche à sa fin, clôturant une année marquée par une humidité quasi constante. Les premières estimations de rendement annoncent une atteinte des objectifs.
La récolte des maïs semence touche à sa fin, clôturant une année marquée par une humidité quasi constante. Les premières estimations de rendement annoncent une atteinte des objectifs.
Les récoltes de maïs semence arrivent à leur terme après une campagne marquée par d'importantes précipitations. Le mois de septembre, fin de cycle de la culture de printemps, a été particulièrement humide.
Les producteurs de maïs semence ont malgré tout débuté les premières récoltes au 10 septembre pour « permettre à l'usine de démarrer » précise Régis Rougier, président des semenciers de Limagne, et éviter les premières gelées qui finalement n'ont pas eu lieu.
C'est donc avec une quinzaine de jours de décalage par rapport à ces dernières années que les travaux ont débuté. « Nous avons déjà connu des années comme celle-ci » nuance le producteur, rappelant que 2024 est similaire à ce qui était appelé, avant le dérèglement climatique, une année normale.
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Maïs semence : quantité et qualité sans folie
À l'heure où sont écrites ces lignes, plus de 90 % des 6 000 hectares de maïs semence de la Limagne ont été récoltés. « Les travaux devraient se terminer avant ce 1er novembre. » Durant cette campagne, un peu plus de 100 hectares ont été détruits en raison de la grêle et d'intempéries qui ont touchés certains secteurs de la plaine (Billom, Aigueperse...).
Les pluies de l'été ont été favorables à la croissance des maïs sans impacter la fécondation. Les premières estimations de rendement en sont les témoins, puisqu'elles affichent des résultats atteignant les objectifs fixés par Limagrain. « Nous devrions dépasser légèrement les 100 %. »
Tout est bien qui finit bien donc pour les semenciers qui nourrissaient pourtant peu d'espoir en début de saison. Les semis avaient été retardés en raison des conditions climatiques fraîches et humides du printemps.
« Nous avons eu beaucoup de pertes de pieds dans les secteurs hydromorphes mais aussi en raison du taupin, des corbeaux et des sangliers. »
« Le PMG est bon » révèle Régis Rougier, précisant qu'une hétérogénéité importante entre les variétés plus ou moins précoces ressort.
C'est malgré tout dans une certaine douleur que les semenciers ont récolté leurs maïs. Les pluies incessantes de septembre et d'octobre ont offert des conditions difficiles. « Nous avons abîmé des parcelles. Les fenêtres d'intervention étaient courtes. Les entrepreneurs ont même récolté de nuit. »
La rémunération n'est pas non plus au beau fixe. Le prix du maïs semence est indexé sur le prix du maïs consommation qui connaît une baisse. À cela s'ajoutent des frais de séchage auxquels les producteurs avouent n'être plus habitués.
« Le taux d'humidité moyen des maïs est de 35 %. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps. »
Régis Rougier estime qu'au total la rémunération à l'hectare des producteurs devrait connaître une baisse de 480 €.
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Tournesol semence : mi-figue, mi-raisin
Le tournesol semence est l'autre culture de printemps pour qui 2024 n'a pas été favorable. Après des semis compliqués, là encore du fait de la pluie et des températures fraîches, la météo sur la fin de cycle a favorisé le développement de maladies. Les producteurs s'attendent à d'importants frais de séchage.
« Le rendement moyen est bien en dessous de ceux des années précédentes. » Les objectifs sont atteints mais non sans douleur. Les conditions de récoltes ont été difficiles. « Les machines ont avancé lentement dans les tournesols pour trier au mieux. »
Enfin, la qualité pourrait faire défaut notamment sur les facultés germinatives.