L'URCVL veut récupérer ses camions de collecte
Le dossier URCVL n'est pas clôt pour tout le monde. Depuis le 21 février, 25 chauffeurs sont en grève, et par leur mouvement destiné à lutter pour leur emploi, ils gênent la collecte laitière. L'URCVL demande à ses chauffeurs de restituer les camions. Ce jeudi, le Tribunal de Grande Instance était saisi. Délibéré demain, vendredi 5 mars, à 11 heures

Depuis le 21 février, 25 chauffeurs de l'URCVL (sur un total de 30) sur le département de la Haute-Loire sont en grève. Pour assurer la collecte de ses 800 producteurs altiligériens, l'URCVL a appelé en renfort ses façonniers qui assuraient déjà un quart de la collecte et a mobilisé plusieurs camions de dépannage de l'entreprise (les camions de l'URCVL étant détenus par les grévistes) ; ces camions sont à présent conduits par des producteurs de lait détenteurs de permis poids lourd et surper lourd et par les chauffeurs non grévistes.Pour améliorer les conditions de la collecte devenues très difficiles, l'URCVL a saisi le tribunal de grande instance du Puy-en-Velay par la procédure de référé (procédure d'urgence) pour que la totalité des camions soient rendus à l'entreprise.La première audience a eu lieu ce jour, jeudi 4 mars à 10h30. 200 producteurs de lait avaient fait le déplacement pour l'occasion. A l'issue de cette audience, le président du tribunal de grande instance a proposé un déplacement des deux parties concernées (l'URCVL accompagné de son avocat et de quelques producteurs « chauffeurs » et l'avocat des chauffeurs grévistes accompagné de leurs représentants) sur le site de l'usine de la fromagerie du Velay à St Germain Laprade afin de voir si les camions étaient récupérables.Une fois sur place, les chauffeurs grévistes accompagnés de leur porte parole Raymond Vacheron, secrétaire départemental CGT, ont accepté de remettre les clés des camions mais sans les camions eux-mêmes. La colère de chacun a conduit à des affrontements verbaux et physiques de courte durée qui montrent que les négociations semblent pour l'instant très difficiles entre l'URCVL et les salariés grévistes. A l'occasion de la deuxième audience organisée le même jour à 15h, le président du tribunal a pris note de la non restitution des clés et des camions par les grévistes et a signalé qu'il livrerait son délibéré demain, vendredi 5 mars à 11h.Les 200 producteurs se sont alors dispersés dans le calme.