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L’ouverture de la pêche est prévue le 8 mars

En coulisses, fédération de pêche, AAPPMA et guides de pêche s’activent pour que tout soit prêt pour l’ouverture : un jour attendu avec impatience par les pêcheurs.
 

La fédération de pêche et tous les acteurs de la filière se préparent à l'ouverture
La fédération de pêche et tous les acteurs de la filière se préparent à l'ouverture
© Marion Ghibaudo

« Pour la saison, 12 000 pêcheurs sont attendus sur le département, note le président de la fédération de pêche départementale, Pierre Vlahovitch. Alors oui, l’ouverture est un moment important ».
Une date à ne pas rater pour le château d’eau de la France, qui depuis 30 à 40 ans, connaît un véritable succès pour ses lacs et rivières où s’épanouissent notamment des truites. Quant au 8 mars, jour officiel de l’ouverture dans le département, le président de la fédération, les élus et tous les pêcheurs croisent les doigts pour que tout se passe bien. L’an dernier, le premier week-end de pêche s’était passé sous des trombes d’eau, ne décourageant pas les plus téméraires, cependant. « En 2025, nous avons de l’eau, les sources sont pleines, c’est tombé régulièrement et nous pouvons aborder la saison sereinement », souffle le président de la fédération de pêche. Après une longue période de sécheresse en 2022 et 2023, la pluviométrie excédentaire de 2024 a permis de reconstituer les stocks en eau nécessaires au bon état des cours d’eau.
Une bonne nouvelle qui cependant devrait donner plus de fil à retordre aux pêcheurs : « plus d’eau veut dire meilleure préservation du poisson car il mord moins. Ce sera donc une pêche sportive, cette année ». De plus, avec la fonte des neiges et les eaux froides, l’activité des truites est ralentie. « Les pêcheurs devront pratiquer des techniques lentes à proximité du fond pour espérer quelques touches. Des conditions qui ressemblent à celles du passé avec des plaques de neige le long des cours d’eau d’altitude ».
Mais que les pêcheurs se rassurent : le poisson est bien présent en abondance dans tous les cours d’eau lozériens, classés en catégorie 1 piscicole (ndlr, c’est-à-dire où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. En Lozère, des truites fario sauvages principalement).
Et pour ceux qui ne pensent pas être en mesure de se confronter à une truite fario sauvage avec les bonnes techniques, la fédération de pêche a aussi prévu un certain nombre de parcours de « pêche loisir » (notamment les lacs de Ganivet, du Moulinet, du Mas d’Armand ou encore Villefort, etc.), bénéficiant d’opérations de valorisation halieutique par l’apport en truites issues de la pisciculture fédérale de Trémoulis, à la Canourgue.

Des nouveautés en 2025

En 2025, la pêche en Lozère est « sans ardillon » ou « ardillon écrasé » sur l’ensemble des cours d’eau, rivières et lacs du département classés en première catégorie piscicole. Une décision qui avait été actée en 2022 et qui a fait l’objet de deux ans de pédagogie auprès des pêcheurs. L’objectif est de « relâcher les juvéniles inférieurs à la taille légale de capture dans les meilleures conditions possible et d’ainsi favoriser l’efficacité de la gestion patrimoniale des populations piscicoles ». Mais Pierre Vlahovitch se veut rassurant : « on ne va pas demander aux pêcheurs de renouveler tout leur matériel. Un simple coup de pince à bec pour écraser les ardillons suffira, et lors du remplacement du matériel, de nombreuses marques ont développé des hameçons simples, doubles ou triples sans ardillon ». Pour ceux qui ne se conforment pas à cette règle et seraient contrôlés, une amende de 270 euros sera à régler. « On espère être précurseurs et que cette tendance s’étende à toute la France », a détaillé le président de la fédération de pêche.
Seconde nouveauté de l’année : dans un souci « de simplification, d’harmonisation et d’équité, l’ensemble des parcours « no kill » du département sont désormais ouverts à toutes les techniques de pêche à condition que la ligne soit munie d’hameçons simples sans ardillons (trois mouches ou deux hameçons maximum) et en respectant la remise à l’eau obligatoire des captures ».
Troisième et dernière nouveauté pour 2025 : un partenariat entre Lozère et Ardèche permet aux pêcheurs de pêcher librement sur ces deux départements, de « découvrir de nouveaux horizons avec des parcours variés en première et deuxième catégories ». Le tout pour la modique somme de 30 euros, une option à ajouter au permis de pêche.

La pêche, un loisir technique

Si aujourd’hui, pour pêcher, un simple bout de bois et une ficelle ne suffisent plus, ce loisir attire toujours une population diverse et de tous âges. « Nous distribuons 5 000 cartes personnes majeures et découverte femme par an, 2 400 cartes personnes mineures et 5 300 cartes visiteurs (journalières et hebdomadaires) ». Et si le nombre de pêcheurs diminue d’année en année, la fédération de pêche a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en proposant diverses animations de découverte de la pêche. « Aujourd’hui, il faut le dire, le niveau technique des pêcheurs a augmenté. On commence de moins en moins seul ». Les jeunes pêcheurs, notamment, passent en majorité par les ateliers pêche nature, où ils apprennent autant les techniques de pêche qu’observer la rivière pour s’assurer des conditions optimales pour pratiquer leur loisir (température de l’air, de l’eau, etc.).
« Une centaine d’enfants sont inscrits chaque année à nos neuf ateliers pêche nature répartis sur le département ». Des ateliers qui se déroulent les mercredis et samedis, de mars à juin. « Pour clore la saison des ateliers, nous organisons une rencontre avec tous les enfants au lac de Barrandon. Cette année, elle aura lieu le 21 juin ». Ces « écoles de pêche » sont ouvertes aux jeunes à partir de 8 ans, et sont encadrées par des moniteurs diplômés ainsi que par des bénévoles.
Et pour les plus grands qui ne sauraient par où commencer, la compagnie des guides de pêche de Lozère, co-présidée par Sébastien Cabane permet aussi de s’initier à différentes techniques. « Aujourd’hui, nous sommes des moniteurs autant que des guides », reflète ce dernier.
Et pour ceux qui seraient intéressés par l’apprentissage de nouvelles techniques, le club des moucheurs du Gévaudan lance son école de pêche à la mouche, avec des cours collectifs s’étalant sur les mois de mars et avril. L’idée étant qu’au bout de la formation, les pêcheurs intéressés puissent aller pêcher à la mouche en toute autonomie. « Cette école de pêche sera composée d’un module de cours avec exercices pratiques permettant de débuter sur de bonnes bases, puis de progresser rapidement dans la pratique de la pêche à la mouche en rivière à truites ». La formation se déroulera, dans un premier temps, à Mende, en quatre séances de trois heures, soit une formation totale de 12 heures. Deux groupes de niveaux seront formés pour répondre aux attentes spécifiques des élèves, jeunes et adultes. Les cours sont ouverts aux 15 ans et plus.
 

En pratique

Pour tous renseignements sur la pratique de la pêche en Lozère, appeler la fédération de pêche de la Lozère au 04 66 65 36 11.
Pour tous renseignements et inscriptions sur l’école de pêche à la mouche lozérienne, contacter l’école à club.moucheurs.gevaudan@gmail.com.

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