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Loups, sécheresse : un département en crise(s)

Lundi 5 septembre, en conférence de presse, le préfet de Lozère Philippe Castanet a évoqué de nombreux sujets de préoccupation pour le département, au premier rang desquels la prédation des loups sur des exploitations et la sécheresse.

Lundi 5 septembre, en conférence de presse, le préfet de Lozère Philippe Castanet a évoqué de nombreux sujets de préoccupation pour le département, au premier rang desquels la prédation des loups sur des exploitations et la sécheresse.
Lundi 5 septembre, en conférence de presse, le préfet de Lozère Philippe Castanet a évoqué de nombreux sujets de préoccupation pour le département, au premier rang desquels la prédation des loups sur des exploitations et la sécheresse.
© Marion Ghibaudo

En conférence de presse, le préfet de Lozère Philippe Castanet a tenu à rappeler l'engagement de l'État auprès des éleveurs touchés par la prédation du loup. « Il y a une recrudescence des attaques de loups depuis le début de l'année en Margeride », a noté Philippe Castanet. Selon les chiffres transmis par la DDT, depuis le 1er janvier 2022, 46 attaques de loups avérées ont été dénombrées (contre 57 attaques en 2021, et bien loin du triste record de 2015 où 100 attaques avaient été comptabilisées), dont 15 sur le mont Lozère et 30 en Margeride. Sur ces 30 attaques, « 25 auraient eu lieu après le 1er juin ».
Des chiffres concernant le massif de la Margeride (englobant la Haute-Loire et le Cantal) qui pourraient s'expliquer par « l'ouverture d'un nouveau front de colonisation par le ou les loup(s) dans ce massif », selon Jean Noël, chef de la brigade loup, invité de la conférence de presse, et dont des agents sont actuellement déployés autour de Saint-Alban-sur-Limagnole pour tenter d'éliminer ce loup. « Les nombreuses brebis attaquées au sein d'un même troupeau sont souvent la marque d'un loup isolé ». « Les loups qui ne s'attaquent qu'aux chevreuils et gibier forestier ne me concernent pas, mais il faut éliminer ce loup qui s'attaque aux brebis et aux exploitations », a détaillé le préfet. Mais le ou les loup(s), pour le moment, continue d'échapper à ses traqueurs humains. Car les dernières indications suggéreraient que plusieurs loups sévissent en Margeride. « Le relief de la Margeride a un taux de boisement important, des reliefs, des parcelles très morcelées, ce qui rend notre travail plus compliqué », a détaillé Jean Noël. En 2022, le taux de prélèvement autorisé sur le territoire national a été monté à 19 %, ce qui veut dire l'élimination possible de 174 loups. En Lozère, aucun loup n'a, pour le moment été prélevé.

La présence d'une meute en Lozère enfin reconnue

A la suite de l'annonce de la présence d'une meute et de louveteaux sur le mont Lozère, la FDSEA et les JA lozériens ont souhaité réagir dans le communiqué suivant :

Le mardi 30 août, les services de l'Office français de la biodiversité (OFB) ont réalisé un comptage par hurlements provoqués qui se sont révélés efficaces car la présence de louveteaux a été relevée, confirmant de facto la présence d'au moins une meute de loup en Lozère. Cela marque une étape importante dans la défense du pastoralisme car cette meute est la première à être officiellement reconnue en dehors des massifs alpins. Cependant, cette confirmation prouve, une fois de plus, que les loups sont durablement installés sur notre territoire lozérien et annonce que d'autres étapes sont encore à franchir pour parvenir à l'objectif « zéro attaque » sur le département.
L'obtention de cette reconnaissance de présence d'une meute s'est fait suite à un long travail syndical pour faire entendre la voix des campagnes auprès de l'État, notamment par les manifestations des FDSEA-JA des départements impactés par le loup. Ces manifestations ont certainement contribué à faire revoir la méthodologie de comptage de l'OFB face à la menace grandissante d'un comptage réalisé par les fédérations de chasse. Néanmoins, les attaques sur les troupeaux se poursuivent tandis que la réglementation des parcs nationaux continue de bloquer l'intervention de la brigade loup en zone de parc. Il est temps que l'État choisisse ouvertement entre l'élevage extensif et le loup dans le département. Le chemin est encore long mais seul l'union des agriculteurs permettra de sauvegarder le pastoralisme surtout lorsque l'on connaît les capacités de pression de certaines associations bien éloignées du terrain mais pourtant bien proches des centres de pouvoirs.

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