Loups : Bruxelles ouverte à une révision du statut de protection
La Commission européenne a annoncé le 4 septembre qu’elle était prête à présenter « une proposition visant à modifier le statut de protection du loup au sein de l’UE et à mettre à jour le cadre juridique, afin d’introduire, lorsque c’est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l’évolution de cette espèce ». Une initiative lancée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, elle-même : « La concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme », estime-t-elle. Les communautés locales, les scientifiques et toutes les parties intéressées sont donc invitées à soumettre, d’ici au 22 septembre 2023, des données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts. Cette initiative a immédiatement été saluée par Marc Fesneau en marge de la réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE à Cordoue dans le sud de l’Espagne, même si celui-ci a regretté que cette décision arrive si tard. En juin, une douzaine de ministres de l’Agriculture de l’UE avaient une nouvelle fois demandé à Bruxelles de revoir les règles encadrant la gestion des populations de grands carnivores (loups et ours en premier lieu) dont le nombre a fortement augmenté au cours des dernières années. La Roumanie, à l’origine de l’initiative (soutenue notamment par la France, l’Italie, la Finlande et l’Autriche), souhaite que le statut du loup, notamment dans la directive Habitat, soit reclassé de l’annexe IV (statut de protection stricte) à l’annexe V (statut de protection simple).