Bilan IBR 2008/2009
L’IBR en Creuse : un niveau très satisfaisant, des possibilités d’allégements
L’évolution encore très favorable observée lors de cette dernière campagne de prophylaxie vis-à-vis de cette maladie nous permet d’envisager, à moyen terme, l’atteinte de notre objectif : obtenir le statut indemne de notre département.
Ce 21 juillet, le Schéma territorial de certification de la Creuse (STC23), composé de GDS Creuse, du GTV23 et du LDA23 a tenu sa réunion de bilan annuel en présence de la DDSV. Les différents outils existant au niveau national, dont l’IBR fait l’objet d’obligation (prophylaxies de cheptel et d’introduction et élimination ou de vaccination des positifs), en complément des mesures déjà existantes dans notre département, permettent la poursuite de l’assainissement de notre cheptel.
Un nombre toujours croissant de cheptels certifiés, des atouts pour la commercialisation
Au terme de la campagne 2009, 3 214 cheptels sont dépistés négatifs, soit 92,78 % et 3 137 cheptels certifiés soit 90,56 % des cheptels sont sous appellation ACERSA, ce qui représente une augmentation de 2 points par rapport à l’année précédente. Ainsi, depuis la mise en place du dépistage systématique en Creuse, depuis 2004, malgré la diminution du nombre d’élevages (moins 498), le nombre de cheptels certifiés a progressé de 535 unités. Parallèlement, le nombre de cheptels positifs a diminué de 302, notamment cette dernière campagne, passage de 271 cheptels avec des animaux positifs à 201 (moins 70 élevages soit une baisse de 26 %). Ces excellents résultats, confirment notre position confortable par rapport à la commercialisation, nous permet d’envisager à moyen terme une évolution rapide vers l’éradication de l’IBR en Creuse et de bénéficier des allégements de prophylaxies sur l’ensemble du cheptel creusois.
Une évolution du cahier des charges ACERSA qui prend en compte la qualité du travail effectué
Une nouvelle version du cahier des charges ACERSA (association de certification en santé animale) est en cours d’examen par l’AFSSA (agence française de sécurité sanitaire des aliments) avec pour principales évolutions :
- La possibilité d’entretenir les qualifications de cheptels sur la base de sérologies de mélanges annuelles sur 20 % des bovins > à 24 mois, dans les zones à situation épidémiologique favorable (moins de 2 % d’élevages infectés).
- La possibilité de validation du contrôle annuel des cheptels n’ayant testé que 80 % des bovins > à 24 mois (contre 90 % actuellement) par modification du cahier des charges de gestion.
- La prise en compte de la gestion du risque transport dans l’application des mesures de contrôle à l’introduction.
Sur ce dernier point, notons que sur cette dernière campagne, 195 demandes de dérogations de contrôle à l’introduction concernant 2 469 bovins ont été acceptées, conformément au dispositif existant du cahier des charges. Ces dérogations concernent principalement les reprises de cheptel à l’identique ou les taureaux en copropriété.
Une évolution favorable pour les résultats « atypiques »
Au cours de cette campagne, un seul élevage a présenté des résultats positifs entraînant la perte de qualification. Le nombre d’élevages certifiés confrontés à des résultats positifs soit, à la vente, à l’introduction ou à la prophylaxie est à la baisse pour cette campagne (116 élevages par rapport à 150 l’année précédente). Même si cette situation s’est nettement améliorée depuis deux ans et que le % est très faible, les résultats « faussement positifs » constituent le point majeur de cette catégorie. En effet sur 54 élevages avec 1 bovin ou moins de 1 % de bovins positifs en prophylaxie, 34 (63 %) ont vu ces résultats infirmés négatifs dans le cadre d’un second contrôle. D’autre part l’évolution des élevages avec des résultats positifs, d’une année sur l’autre, montre seulement 10 élevages sur 150 avec des résultats positifs en 2007/2008 de nouveau confrontés à cette situation cette année. A noter que dans tous les cas, après application et respect des différentes procédures prévues dans le cadre de ces résultats, l’ensemble des élevages concernés a vu leurs appellations restituées.
Une décrue des cheptels positifs, un assainissement qui se poursuit très favorablement
Les dispositifs réglementaires (élimination ou obligation de vaccination des positifs), le travail de fond entrepris depuis plusieurs années par GDS Creuse, (suivi rapproché des élevages avec conseils personnalisés) et l’implication des différents acteurs, (éleveurs et vétérinaires) ont permis d’observer lors de cette campagne une baisse notoire du nombre d’élevages en assainissement. Nous sommes passés de 235 à 175 élevages cette dernière campagne, soit une baisse de 26 %. Sur les 175 cheptels en assainissement (5,05 % des cheptels creusois), 72 % n’ont pas eu de nouveaux positifs,12 % n’ont eu qu’un seul nouveau bovin positif, 14 % ont eu entre 2 et 5 nouveaux positifs, 1 % ont eu entre 6 et 10 nouveaux positifs et 1 % ont plus de 10 nouveaux bovins positifs.
Un renforcement de l’aide technique et financière
Pour cette campagne, un DAV (Document d’Accompagnement de la Vaccination) faisant apparaître les bovins à vacciner est transmis aux vétérinaires en même temps que le DAP (Document d’Accompagnement des Prélèvements), afin que, dans le maximum de cas, la vaccination soit réalisée en même temps que les opérations de prophylaxie collective. A l’obtention de tout nouveau résultat positif, un nouvel état des lieux est réalisé par GDS Creuse et, en collaboration avec le vétérinaire, il est proposé à l’éleveur un schéma de gestion adapté au contexte épidémiologique de son élevage. Un nouveau compte-rendu de vaccination est transmis faisant apparaître les bovins à vacciner suivant le protocole choisi : les seuls nouveaux positifs ou l’élargissement aux tranches d’âge à risque. Les aides à la vaccination par GDS Creuse avec la participation du conseil général sont maintenues avec une prise en charge de 50 % des frais afférents à la vaccination IBR, avec remboursement à l’éleveur sur présentation de la copie de la facture vétérinaire acquittée et après réception du compte rendu de vaccination. Pour la campagne 2008/2009, sur 175 élevages avec 4 540 bovins connus positifs, seulement 31 élevages ont réalisé cette demande pour 1 192 bovins vaccinés représentant un montant d’aide de 2 683,35 euros. Afin de finaliser l’assainissement IBR de la Creuse, une aide de 50 % des frais d’analyses sera allouée par le Département pour les analyses IBR (analyses de mélange et individuelles) effectuées dans les cheptels en assainissement vis à vis de l’IBR pour faciliter l’obtention de la qualification indemne pour l’ensemble du département.
Conclusion
Dans cette phase finale, que ce soit en termes de certification des élevages ou d’assainissement des cheptels infectés, la réussite de ces bons niveaux de maîtrise est soumise à la volonté et l’implication de tous les partenaires, éleveurs, vétérinaires, DDSV et GDS Creuse. Pour plus de renseignements, contactez votre vétérinaire sanitaire ou GDS Creuse.