Lever les blocages pour les projets agricoles
À l’occasion d’une journée sur les énergies renouvelables, organisée par la FNSEA et le SER, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et le ministre de l’Agriculture ont rappelé l’importance de l’agriculture en la matière et évoqué les leviers pour développer les énergies renouvelables d’origine agricole.
Producteurs de biomasse, les agriculteurs sont bien placés pour produire de l’énergie renouvelable. Dans un contexte économique compliqué, cette production constitue d’ailleurs un complément de revenu non négligeable. Néanmoins, la lourdeur des investissements et le temps nécessaire à la mise en place de projets, en particulier pour la méthanisation, freine un certain nombre d’agriculteurs. « Le portage des projets énergie, notamment sur la méthanisation, interroge, quand il ne s’agit pas d’incompréhension », a souligné Christiane Lambert à l’occasion d’une journée organisée le 26 février au salon de l’agriculture par la FNSEA et le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, sont venus pour rappeler la volonté du gouvernement de lever les freins au développement de cette activité. Sébastien Lecornu a d’ailleurs souligné que l’acceptabilité locale reste problématique, surtout pour les projets de méthanisation, où il faut rassurer les riverains quant aux « craintes par rapport aux odeurs, à la circulation de camions, et aux risques pas toujours justifiés d’explosion ».
Diminuer les recours et accompagnement
Sur l’éolien également, les recours abusifs sont nombreux, explique de son côté le ministre de l’Agriculture, qui souhaite « décadenasser un certain nombre de dossiers ». L’adaptation des normes, plus complexe mais nécessaire, fait également partie des projets du Gouvernement. Stéphane Travert insiste aussi sur l’importance de « choisir des entreprises françaises », par exemple dans le domaine du photovoltaïque, d’« aller chercher des entreprises dans la proximité » pour faire de la pédagogie sur les territoires. Enfin, les accompagnements financiers devraient être renforcés, notamment dans le cadre du grand plan d’investissement, mais aussi par l’envoi de « messages forts aux organismes bancaires », indique le ministre de l’Agriculture. L’important, c’est « d’accélérer la transition de l’agriculture vers des modèles plus vertueux, et que ce complément de revenu soit utilisé par les agriculteurs pour continuer à investir » et faire vivre les territoires, ajoute le ministre.