L'État appelle à un « effort de solidarité indispensable »
Comme annoncé mercredi lors de la présentation du plan de résilience, le gouvernement a réuni, le 18 mars, les acteurs de la chaîne alimentaire pour demander aux industriels et aux distributeurs de « se remettre autour de la table et revoir le contenu des contrats » conclus lors des négociations commerciales. Il appelle les parties prenantes à « un effort de solidarité indispensable » sur les marques nationales et les marques de distributeurs (MDD). Les clauses de renégociation, étendues par Égalim 2 à l'énergie, aux transports et aux emballages, doivent s'exercer « même si les seuils de déclenchement ne sont pas atteints », insiste le ministère de l'Industrie. Le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher déplore que les clauses de révision automatique des prix, obligatoires sur les matières premières agricoles, ne soient « pas toujours opérantes ». « Certaines n'ont pas été conclues » et d'autres se déclenchent « tardivement ». « Cette crise aura un impact équivalent, voire supérieur, au premier confinement », prévient le ministère de l'Agriculture. Depuis le début de la guerre, le 24 février, le prix du blé a augmenté de 36 %, le tournesol de 46 % et le gaz de 90 %. Le ministère signale également des difficultés d'approvisionnement, liées au conflit, sur l'huile de tournesol, le miel et le poisson, sans toutefois craindre des pénuries.