Les urgences qui s'imposent égrainées au fil du congrès
Protéger l'industrie énergétique de la France et assurer un plan zéro artificialisation nette des sols. Deux objectifs majeurs au centre du congrès de l'Anem (association nationale des élus de la montagne) qui s'est tenu à Pont-de-Salars en Aveyron les jeudi 20 et vendredi 21 octobre.
Des sujets urgents qui s'imposent. 400 élus de zones de montagne se sont réunis les jeudi 20 et vendredi 21 octobre dans le cadre du congrès de l'association nationale des élus de la montagne (Anem). Au coeur des préoccupations, des sujets comme la ZAN, pour « zéro artificialisation nette » des sols, la gestion de l'eau ou encore l'énergie avec la décorrélation du prix de l'électricité de celui du gaz. L'agriculture et l'élevage n'ont pas été au centre des sujets des tables rondes. Du moins pas directement, sauf concernant la question de la prédation et une meilleure gestion du loup et de l'ours. Toutes les demandes seront relayées aux ministres concernés. Plusieurs d'entre eux se sont d'ailleurs exprimés, soit directement soit en visio : Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé, Dominique Faure, secrétaire d'État chargée de la ruralité, Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports et enfin Marc Fesneau, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
En clôture de congrès, les mines semblent satisfaites. Le discours de Dominique Faure est applaudi lors de l'évocation du sujet brûlant de l'eau. Un enjeu capital pour la ruralité.
Préserver le foncier
Quelques minutes plus tard, Pascale Boyer, députée des Hautes-Alpes et nouvelle présidente de l'Anem, s'est exprimée face aux journalistes. Elle a affirmé l'importance de la ZAN concernant l'attractivité des territoires de montagne. Notamment dans le cadre de l'emploi. « Il faut être en capacité d'offrir du foncier pour attirer des travailleurs. L'objectif de la ZAN c'est de préserver le foncier agricole et forestier. Tout en ayant comme objectif de pouvoir développer l'agriculture dans les territoires. Ensuite, nous devons travailler à la bonne rémunération de l'agriculteur. Avec les lois Égalim, nous allons dans le bon sens mais l'application est compliquée à mettre en place. Surtout vis-à-vis de la grande distribution », explique Pascale Boyer.