Les surfaces en diminution en Auvergne
En Auvergne, pour faire face à la baisse des prix, les semis de betteraves sont en retrait de 7,2% par rapport à la campagne 2014.
Les 420 planteurs ont mis en place 4 827 ha, ce qui représente un report de 12.000 tonnes de sucre. Dans l’Allier et le Puy-de-Dôme, les travaux de semis ont démarré le 9 mars. Ils ont été régulièrement interrompus par des épisodes pluvieux. Au 25 mars, ils étaient réalisés à 50%, à 90% au 2 avril et à 95% au 8 avril. Les travaux dans les dernières parcelles ont été laborieux en raison de l’humidité des sols et des difficultés de préparation. Les pluies de fin avril ont été bénéfiques pour favoriser le développement et renforcer l’efficacité des désherbages.
La remontée du thermomètre constatée du 12 au 26 avril a elle aussi favorisé la levée des graines. Les betteraves les plus en avance couvrent, aujourd’hui, 80% du sol. Le développement s’échelonne de 6 à 16 feuilles. Pour autant, les températures plutôt fraîches de ces derniers jours ne favorisent pas une croissance importante. A noter qu’en tout début de campagne, certains planteurs ont dû faire face à des attaques de campagnols, friands de l’amande des graines. « Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a tendance à s’amplifier », constate Dominique Chatard référent agronomique pour la Limagne pour Cristal Union. Pour lui, l’extension des bandes enherbées et les moyens limités de lutte sont les deux principales raisons de la recrudescence des rongeurs.
Sur les semis les plus tardifs, quelques parcelles ont été touchées par des champignons du sol (pied noir). Les premiers charançons ont également fait leur apparition. Par endroit, certaines plantes parasites telles que le liseron, la bardane, l’ambroisie ou encore le datura sont en expansion. La semaine dernière certains agriculteurs ont commencé le binage.