Les retraités veulent eux aussi bénéficier de 85 % du Smic
Les représentants de la Région Aura se sont réunis au Lioran pour un séminaire.
Un séminaire de trois jours a permis vendredi à Robert Verger et à Patrick Bénézit, administrateurs de la FNSEA, de participer aux travaux des représentants de la Section régionale des anciens exploitants de la FRSEA (Auvergne-Rhône-Alpes). “Vos adhérents subissent une perte importante de leur pouvoir d’achat et, si un niveau de retraite à 85 % du Smic, c’est bien”, estime Robert Verger, faudrait-il encore “que la mesure s’applique non pas aux seuls futurs retraités, mais à tous et rapidement”. Une question partagée par les différents représentants des départements, la crainte étant bien de ne pas en voir la couleur de leur vivant… Des retraites qui, faute de revalorisation suffisante, pèsent aussi sur l’installation des jeunes avec des retraités potentiels qui, pour certains, continuent à travailler.
“C’est historique ce qui se passe”
Sur la réforme des retraites engagée par le gouvernement, Patrick Bénézit a montré sa satisfac- tion : “Nous avons là ce que nous souhaitions : l’évolution de l’ensemble des régimes régis par une même règle. C’est une excellente nouvelle et une victoire syndicale. Et ce dossier, nous allons le soutenir à la FNSEA. Nous étions dans un régime injuste. Cette avancée va même nous permettre de défendre, au nom même de l’équité, le principe que les retraites actuelles soient alignées sur 85 % du Smic”. Une urgence pour les retraités actuels : “Autrement, on ne pourra pas tenir…” Des retraités qui avaient souhaité que les actifs cotisent davantage pour régler le problème, ce qui n’était pas le choix de la FNSEA. Robert Verger l’a redit très clairement : “Ce n’était pas possible. Un actif pour deux retraités, c’est parlant.” Pour Patrick Bénézit, “c’est la solidarité nationale qu’il fallait obtenir. C’est chose faite et c’est sur ces nouvelles bases que nous allons travailler”. Des règles qui, pour les deux leaders syndicaux, sont désormais en phase avec les attentes du syndicat national. “C’est historique ce qui se passe”, a martelé Patrick Bénezit qui, s’il considère que “les retraites sont trop basses, les revenus agricoles restent faibles aussi, avec des cotisations retraites en conséquence, ce qui nécessite par ailleurs de se battre sur les prix”.